Et en 2019, qui dit automatisation dit nouvelles technologies. Qu’il s’agisse de tracteurs, d’appareils pour le battage, la plantation ou encore pour le semage, la plupart des nouveaux engins proposés aux producteurs agricoles incluent une console électronique Isobus dotée de GPS, permettant de programmer et contrôler des tâches précises.
«C’est une évolution certaine pour les producteurs agricoles», indiquait Serge Carpentier, représentant aux ventes de machinerie agricole chez JLD Lagüe, à Mirabel, lors d’une visite récente dans la cour du commerce, où près d’une vingtaine de tracteurs de gigantesque taille se font concurrence.
Tracteurs à haute puissance
Des appareils d’une force incroyable. En moins de 30 ans, ils sont passés de 100 à 500 forces, les gros tracteurs étaient dotés d’une puissance de 100 forces. Ces machines à haute puissance comportent un outillage d’une telle précision qu’ils accroissent les récoltes dans le court laps de temps que le permettent les caprices saisonniers.
«Si l’achat d’un tracteur hautement précis permet de maximiser les récoltes, ça vaut son achat», estime M. Carpentier.
Ce dernier donne l’exemple de la fourragère automotrice qui a la capacité de capter le taux d’humidité du sol et permet de réajuster le niveau de coupe de l’herbe selon les besoins et la programmation préalablement indiquée. En plus d’enlever certaines opérations, l’automatisation réduit l’effort physique et donc la fatigue, observe le vendeur Carpentier.
Suivi à long terme
Non seulement les tracteurs offrent une performance stupéfiante, mais toute machine y étant accrochée à l’arrière, telles la moissonneuse, la batteuse ou encore les presses à foin, sera également programmée avec force détails.
«Autant pour semer que pour distribuer l’engrais, on peut arriver à suivre toutes les interactions que l’on a faites aux champs, souligne Charles-André Gadoury, spécialiste en produits agricoles chez Kubota, à Saint-Janvier. Comme toute opération est enregistrée et documentée, on peut suivre et analyser le rendement des champs et des récoltes d’année en année. C’est souvent le suivi que les agriculteurs ne font pas et qui permet d’améliorer le rendement. On pourra ainsi savoir avec précision quel engrais mettre et à quel endroit en vue d’optimiser le rendement», ajoute le conseiller de Kubota.
Si ces appareils sont largement utilisés par les grands cultivateurs, ils peuvent également être fort utiles aux producteurs biologiques, puisque leur type de culture exige un entretien fréquent et précis des champs, note M. Gadoury.
Pour acquérir un tracteur aujourd’hui, mieux vaut bien évaluer ses besoins, la facture pouvant varier de 100 000 $ à 500 000 $. Il est cependant possible d’installer un ordinateur sur un ancien tracteur, de le rendre Isobus avec le système de filage qui permet de le connecter.
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