Après deux années records qui ont porté les maraîchers et maraîchères du Réseau des fermiers·ères de famille (RFF) à investir et à engager massivement pour répondre à l’augmentation de la demande qui a été de de plus de 50% entre 2019 et 2021, plusieurs d’entre eux enregistrent une baisse significative du volume d’abonnements aux paniers de légumes bios et ce sans préavis, à l’aube des premières récoltes.
Chez certains membres du RFF, cette diminution peut avoisiner 40% menaçant ainsi la pérennité de leur exploitation, indique-t-on dans un communiqué de presse acheminé à L’ÉVEIL AGRICOLE par la Coopérative pour l’Agriculture de Proximité Écologique qui ajoute que « dans l’ensemble du réseau le retard est d’approximativement 12% ».
Selon Geneviève Grossenbacher, maraîchère chez Notre petite ferme, chez qui les abonnements vont tout de même bon train, l’un des facteurs expliquant cette lenteur est l’engouement des Québécois et des Québécoises pour les voyages à l’extérieur du Québec.
« On le voit avec la récente crise des passeports, la fin de la pandémie a redonné goût aux Québécois de voyager et nous commençons à le voir sur le terrain», explique-t-elle.
Des solutions
Entre autres solutions, certaines fermes peuvent modifier le calendrier de livraison et/ou le point de chute en fonction des disponibilités des abonné·es. Ils peuvent parfois offrir une saison plus courte, un panier d’essai, un crédit réutilisable en kiosque ou pour l’année suivante.
« C’est possible de voyager et d’encourager l’agriculture biologique et de proximité. Et la bonne nouvelle c’est qu’il n’est pas trop tard pour vous abonner! Si ce n’est pas déjà fait, contactez votre fermier·ère de famille (fermierdefamille.com) pour vous inscrire à leurs paniers bio et savourer les légumes d’ici », renchérit Geneviève Grossenbacher.
L’inflation est également l’une des raisons avancées par les consommateurs pour ne pas prendre leur abonnement cette année.
Les perturbations des chaînes d’approvisionnement causées par la pandémie ont par ailleurs poussé le gouvernement et la population à remettre en question la manière dont nous nous alimentons afin d’assurer notre résilience collective face à de tels risques. Il s’en est suivi un engouement des consommateurs pour les fermes du Réseau des fermiers·ères de famille puisqu’elles sont basées sur le modèle de l’Agriculture Soutenue par la Communauté (ASC).
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