D’après les principales concernées, c’est surtout la gestion des multiples tâches qui affecte leur santé mentale et leur bien-être au quotidien. Le stress lié à la performance de la production et au rendement agroalimentaire, les difficultés financières, les responsabilités domestiques et familiales, ainsi que les dérèglements climatiques et les imprévus de Mère nature contribuent ensemble à perturber la sérénité des productrices québécoises.
Selon le sondage, les femmes agricultrices occupent 5,1 fonctions au sein de leur entreprise. Pour 87 % des agricultrices qui ont des enfants, concilier vie professionnelle et vie familiale constitue tout un défi. 91 % d’entre elles peinent à trouver un équilibre entre leurs devoirs domestiques et ceux de la ferme, alors que plus du quart des répondantes vivent un stress par rapport aux conditions salariales.
« Les résultats du sondage confirment ce que nos membres nous répètent depuis plusieurs années. La situation est préoccupante et nous concerne tous et toutes, considérant le rôle fondamental et structurant que les femmes jouent dans le secteur de l’agriculture au Québec », a indiqué madame Valérie Fortier, présidente des Agricultrices du Québec (AQ).
Un soutien apporté par les Agricultrices du Québec
Pour soutenir les agricultrices et répondre à leur cri du cœur, l’organisme Agricultrices du Québec a récemment mis à disposition des principales intéressées des outils destinés à alléger la charge mentale, à surmonter les défis de l’entrepreneuriat et à améliorer la condition des femmes dans le secteur agricole.
L’offre de 2025 comprend une série d’activités axées sur le soutien entre pairs (partage d’expériences, entraide, collaboration) et l’accompagnement par des experts (formations, conférences, consultations, services personnalisés).
De plus, depuis novembre, l’organisme a introduit un outil permettant de quantifier ce que nous pouvons nommer le « travail invisible », soit les tâches non rémunérées, en agriculture. Les données recueillies serviront à obtenir des informations genrées sur ce travail invisible et à documenter ce phénomène.
« Nous sommes extrêmement fières de la programmation que nous proposons aux agricultrices pour 2025 ! Notre objectif est de continuer à soutenir un maximum de femmes et à leur fournir des outils, car le combat est loin d’être terminé. Il existe toujours, ici même au Québec, de l’iniquité, des préjugés liés aux genres et des barrières pour les femmes entrepreneures. Tant que ces enjeux existeront, nous travaillerons aux côtés des agricultrices pour améliorer leur sort », a indiqué la directrice générale des Agricultrices du Québec, madame Rousseau.
Pour plus d’informations et pour obtenir du soutien, n’hésitez pas à visiter le site agricultrices.com
Par Simon Martel
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