C’est dans ce contexte plus incertain que jamais que Michel Brosseau entame un quatrième mandat à la tête de la section Laurentides-Lanaudière de l’Ordre des agronomes du Québec.
Ayant œuvré toute sa carrière dans le réseau des coopératives agricoles et maintenant à la retraite, M. Brosseau a amplement les compétences et le temps pour s’impliquer plus profondément dans le rôle d’agronome, supporter ses collègues, stimuler la formation de ses membres et être impliqué dans le milieu.
Agronomie 101
L’agronomie est une discipline qui a presque 100 ans, c’est l’accompagnement des producteurs agricoles dans leur quotidien. Pour donner une image, M. Brosseau indique que le vétérinaire s’occupe de la santé, tandis que l’agronome « fait toute la partie du développement comme l’alimentation animale, les cultures, la fertilisation, les semis. » Dans une tradition évolutive, il y a de plus en plus de nouvelles cultures, la science se raffine. « On est là pour épauler les producteurs pour leur permettre d’être de plus en plus efficaces et de répondre aux besoins du marché qui évolue, quand les conditions sont plus serrées ou qu’elles évoluent. »
La profession est basée sur la science et la science évolue elle aussi. La recherche est active et s’intéresse aux nouvelles façons de fertiliser, aux nouveaux types de variété, de nouvelles façons de travailler avec les animaux. En se tenant à jour dans ces domaines, l’agronome aide le producteur à s’adapter et le consommateur à trouver des aliments plus sains.
Une région très variée
Même si M. Brosseau a surtout travaillé avec la production animale, l’agronome est impliqué dans toutes les facettes de l’agriculture. La région est très variée et elle compte plus de 230 agronomes. Beaucoup de maraîchers avec de petits fruits et de légumes, des grandes cultures comme le maïs et le soya, et de la production animale : « Dans les Laurentides, c’est surtout de la production laitière, alors que dans Lanaudière, c’est plutôt la volaille qui a la cote », nous précise le président.
Avec une réglementation plus élevée au Québec qu’aux États-Unis, M. Brosseau parle d’un consensus social. « Nous avons des standards plus élevés, mais c’est en place pour produire de façon plus responsable », soutient-il.
Un engagement dans la continuité
Pour son 4e mandat, l’objectif est toujours le même : Faire rayonner la richesse des pratiques agronomiques, favoriser le réseautage, l’intégration des jeunes, et la reconnaissance de l’expérience des agronomes : « il y a de la place pour la relève ! Sur le C.A. on a une agronome qui n’a pas 25 ans encore ! »
La façon la plus directe pour supporter les agronomes pour l’Ordre est de mettre en place de la formation et du perfectionnement. L’an dernier, c’est 8 activités de formation agronomique sur le terrain, des ateliers de quelques heures sur des thèmes assez diversifiés sur ce qui évolue dans le domaine de l’agronomie : Des cultures émergentes, l’environnement, des pratiques responsables. Les coopératives agricoles ont beaucoup d’agronomes dans leurs rangs. Il y a des clubs d’agronomes. Ultimement, c’est le producteur qui choisit, les agronomes sont là et disponible pour eux.
Une discipline en constante évolution
Malgré tout, M. Brosseau pense « qu’il faut continuer de se faire connaître. La question de la pratique agronomique évolue, il existe des structures pour le producteur qui souhaite être accompagné. » Puisque la discipline qui évolue constamment, pour se tenir à jour, la formation continue des agronomes représente 40 heures de formation obligatoire aux deux ans.
C’est donc un mandat dans la continuité pour le président de l’Ordre des agronomes, Michel Brosseau. Les activités de formation sont appréciées des agronomes, tout comme l’intégration des jeunes et les activités de réseautage. « Il y a beaucoup d’échange, et avec leurs expertises, les agronomes s’échangent beaucoup de trucs et deviennent des références les uns pour les autres », conclut M. Brosseau.
Christophe Godon
christophe.godon@groupejcl.ca
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