Située sur la Montée Morel, à moins de cinq minutes en voiture de la ferme et des pâturages, la boutique sera unique en son genre dans la municipalité de Sainte-Sophie. En effet, mis à part dans les grandes chaînes d’alimentation, il n’y a aucune boucherie sur le territoire de Sainte-Sophie.
« C’est un projet qui nous tient à cœur et que nous avions en tête depuis très longtemps » explique Vincent Blondin, co-propriétaire de l’entreprise au côté de sa mère Nancy Kirk. Le jeune agronome et éleveur de bovins est aussi boucher et pourra donc proposer des découpes de bœuf aux goûts et aux préférences de sa clientèle. « Nous étions un peu tannés de dépendre de la vente aux enchères pour écouler la production de nos bovillons » indique Nancy Kirk, qui avec son fils Vincent, sont confiants que cette nouvelle entreprise sera profitable sur tous les plans pour leur famille.
Depuis un certain temps, les produits de bœuf de la Ferme Kirk sont disponibles chez Fontaine Sucrées, une épicerie locale de produits fins qui vend un peu de tout. La ferme a aussi un étal au marché public de Sainte-Sophie, qui n’est toutefois pas ouvert à l’année. Autrement, les clients peuvent se rendre directement à la ferme pour leurs achats, mais la boutique sera pour Vincent et Nancy l’occasion d’offrir une nouvelle expérience d’achat à leurs clients. Cela permettra aussi de désencombrer la maison familiale qui est remplie de congélateurs !
La Ferme Kirk, près de 180 ans d’existence et d’évolution
La Ferme Kirk existe depuis 1845. Le fondateur de la ferme, Micheal Kirk, a probablement, selon Nancy Kirk, choisi de venir s’établir à Sainte-Sophie après avoir fui la Grande famine qui a obligé un grand nombre de familles irlandaises à trouver refuge en Amérique du Nord. Aujourd’hui, Vincent, celui qui représente la relève de la Ferme Kirk, est le premier de sa lignée à poursuivre cette tradition. Âgé de 26 ans, il sait depuis son adolescence qu’il désire marcher dans les traces de son ancêtre venu de l’île verte.
Vincent Blondin se distingue également en étant le premier membre de sa famille à poursuivre des études post-secondaires dans le domaine de l’agroalimentation. Il est titulaire d’un diplôme collégial de l’Institut des technologies agroalimentaires de Saint-Hyacinthe, d’un certificat universitaire en productions animales, ainsi que d’un baccalauréat en agronomie de l’Université Laval. Il est indéniable que son parcours académique a façonné une nouvelle perspective pour l’entreprise familiale qui connaît sa huitième génération en 2023. En effet, c’est durant son parcours universitaires à Laval que Vincent a élaboré le plan d’affaire en vue de la mise en place et de développement de la boutique boucherie.
Par Simon Martel
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