En se rendant dans l’une des trois bibliothèques de la ville, il est possible d’obtenir des semences parmi un peu plus de 50 variétés de fines herbes, de légumes, de fruits ainsi que de fleurs comestibles. Chaque membre a droit à un maximum de cinq sachets de semences provenant de trois producteurs locaux. En fin de saison, les membres peuvent s’ils le souhaitent, rapporter leurs semences en trop à la jardinothèque de manière à contribuer au projet et à augmenter l’offre.
« C’est un projet qui se veut circulaire. Ultimement, c’est un troc de semences. On compte donc sur la participation des citoyens et des citoyennes pour que le tout fonctionne » explique Marianne Augers L’Espérance, coordonnatrices aux succursales à la ville de Saint-Jérôme.
Les abonnés ne sont pas obligés, mais ils sont fortement encouragés à faire des dons de semences. D’ailleurs, au moment d’écrire l’article, 75 % des semences achetées par la jardinothèque avaient été distribuées aux abonnées. Cependant, les dons récents des citoyens ont permis de renflouer en totalité la réserve initiale achetée par la jardinothèque.
Plus qu’un projet de dons de semences
En plus du service de distribution de semences, la bibliothèque Charles-E.-Garneau a installé une tour d’agriculture dans son enceinte. « C’est une tour verticale, une tour hydroponique sur laquelle on fait pousser des plants comme des laitues, des fines herbes, des haricots ou des tomates. Lorsque les plants vont arriver à maturité, nous allons distribuer la nourriture aux abonnés. En fait, lorsqu’ils vont venir à la bibliothèque, ils pourront par exemple se prendre une tomate cerise en passant » explique madame Augers-L’Espérance.
Via l’onglet de la jardinothèque, le site internet des bibliothèques de Saint-Jérôme offre aussi des prêts numériques d’ouvrages traitant de différents sujets tels que le jardinage en bac et en pot, le compostage ou encore la culture en mini serre. On y propose aussi un catalogue de plusieurs monographies sur l’agriculture urbaine, disponibles en version papier. Des fiches d’informations minimalistes sur les différentes semences des végétaux offerts ont de plus été créées et sont rendues disponibles via le site.
Par ailleurs, en mars dernier, deux conférences ont été organisées dans le cadre du projet de la jardinothèque. La Maison de la Culture du Vieux-Palais a donc accueilli la célèbre Marthe Laverdière ainsi que Jasmin Lafortune de la Coop de solidarité Jardinons. En entrevue, madame Augers-L’Espérance indique que d’autres conférences auront lieu pour la programmation d’automne et la saison des récoltes. Elle indique aussi que le prêt d’outils de jardinage pourrait être lancé dès la saison 2024. Enfin, d’autres projets sont en réflexion pour la suite des choses, mais dans l’immédiat, on souhaite voir se développer le réseau d’échanges et de dons de semences.
Pour les autres citoyens des Laurentides, il est à noter que la bibliothèque de Saint-Colomban et celle de Sainte-Adèle proposent aussi les services d’une jardinothèque.
Simon Martel
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