Cette année, le thème de l’activité qui s’est tenue le 20 mars dernier était L’économie et la gestion: applicables en bergerie! Différentes présentations ont permis de mettre en valeur ce thème. Parmi celles-ci, trois ont retenu plus particulièrement mon attention.
Être stratégique, c’est simple et payant!
Denis Boies, agronome
Institut de technologie agroalimentaire (campus de La Pocatière)
Cette conférence relatait l’importance de coordonner habilement ses actions pour prendre de bonnes décisions. Il faut bien se connaître et également connaître ses valeurs, ses objectifs et la mission de l’entreprise. Il est aussi important de se doter de bons registres de troupeaux et de champs et de tenir une comptabilité rigoureuse et des états financiers fiables pour faire parler les chiffres et connaître son coût de production. À cet égard, les producteurs peuvent compter sur plusieurs outils électroniques pour faire une analyse comparative des secteurs de leur entreprise. Cette analyse leur permet d’évaluer, par exemple, le rendement en bergerie, par rapport à celui aux champs, ainsi que d’établir différents ratios touchant l’utilisation de la machinerie et de l’équipement, le taux d’endettement, l’efficacité du travail, etc. Sur le marché, on trouve, entre autres, les outils suivants:
- Les analyses comparatives ou de groupe faites par les Groupes-conseils agricoles du Québec (GCAQ);
- Le logiciel ComparO du Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA);
- Le logiciel d’analyse sommaire d’entreprise du CEPOQ;
- L’analyse financière personnalisée effectuée par la Financière agricole du Québec.
Les 10 commandements de la gestion
Nadia Déry, agronome
Chargée de projet au Centre d’expertise en gestion agricole
Dans sa conférence, Mme Déry a présenté les 10 règles fondamentales que les producteurs doivent appliquer pour respecter les principes de base de la gestion. Parmi ces principes, certains concernaient le contrôle des dépenses et des risques, et d’autres, les éléments clés de la gestion des ressources humaines. Les deux commandements suivants ont particulièrement attiré mon attention: «Tes principaux postes de revenus et de dépenses tu contrôleras» et «Ta discipline tu développeras pour éviter le surendettement».
Analyse du rapport d’abattage pour un meilleur revenu
Rock Eric Hounhouigan, M. Sc.
Les Éleveurs d’ovins du Québec
Pour avoir un meilleur revenu, il faut produire des carcasses de qualité. Dans le cas des agneaux lourds, l’indice utilisé pour mesurer cette qualité varie de 70 à 106. À titre d’exemple, si le prix négocié par l’agence de vente des agneaux lourds avec les acheteurs est de 9,85 $/kg carcasse, le producteur pourra obtenir un prix variant entre 6,90 $ et 10,44 $/kg carcasse. De plus, un producteur qui livre plus d’agneaux lourds que le nombre qu’il avait déclaré, soit 110 %, ou, à l’inverse, qui en livre moins, soit 90 %, s’exposera à une pénalité de 20 $ par agneau lourd livré.
Cet automne, le CEPOQ organisera, en collaboration avec le MAPAQ, une autre tournée à travers le Québec. Le thème portera toujours sur l’économie et la gestion. Cette tournée consistera en trois journées de formation par visioconférence divisées en trois niveaux de compétences. La première s’adressera aux débutants (30 novembre), la deuxième aux participants de niveau intermédiaire (7 décembre) et la troisième aux experts (14 décembre). Pour vous inscrire, visitez le site Web du CEPOQ.
Commentaires