Horticultrice de formation, elle a œuvré dans le domaine du paysagement pendant plus de 25 années jusqu’à ce qu’une blessure au talon, conséquence de ses activités professionnelles, ne l’empêche de travailler.
Après plusieurs mois de convalescence, pendant lesquels elle a été contrainte de se déplacer en fauteuil roulant, elle a décidé de suivre un diplôme d’études professionnelles en fleuristerie. Plus récemment, elle a ouvert sa boutique en ligne, La Main sur les Fleurs, où elle vend ses créations.
Le pouvoir des fleurs
Pour cette fleuriste adéloise, les fleurs possèdent un pouvoir, une force indéfinissable. Laurie Boutin utilise même le terme « magique » pour les décrire, avouant que si elle en avait reçu durant sa convalescence, celle-ci aurait été moins pénible.
« Le pouvoir des fleurs, que ce soit une ou plusieurs fleurs, rend les gens heureux. Être fleuriste, c’est vendre du bonheur. Un métier rempli de belles histoires et de belles rencontres, en plus d’être dans le secret et l’intimité des gens », explique-t-elle.
En effet, le métier de fleuriste permet, à travers les créations florales, de partager la joie ou les peines des clients, de souligner la magnificence d’un moment ou d’apaiser, par la beauté des fleurs, les souffrances liées à la perte d’un être cher.
Cueillette sur sa terre, en forêt et ailleurs
Pour la confection de ses bouquets, Laurie Boutin cueille une partie de ses fleurs sur la terre qu’elle partage avec son père et son frère, située à environ 2 heures de route de Sainte-Adèle. Elle collabore également avec des fermes locales pour se procurer ses ornements, mais elle apprécie aussi la quête des végétaux dans des endroits insolites, tels que les bords des chemins ou des routes.
« Il y a différentes façons de cueillir. Par exemple, récemment, les employés de la ville de Sainte-Adèle coupaient des végétaux, alors je leur ai simplement demandé si je pouvais en ramasser certains, qui de toute façon finiraient inévitablement au compost. Parfois, je frappe chez les gens pour leur demander la permission de cueillir. Bien souvent, on me répond : « Oui, madame, servez-vous ! », indique la fleuriste.
Lorsqu’elle cueille dans la nature, Laurie Boutin suit une démarche éthique. Elle s’efforce, par exemple, de ne prélever que ce dont elle a besoin pour ses bouquets ou de laisser des fleurs pour les autres.
Pour la suite des choses, Laurie Boutin poursuit ses explorations et s’intéresse particulièrement aux fleurs médicinales et comestibles, perfectionnant ses connaissances du monde floral, dans des ouvrages et sur le terrain. « On ne peut jamais vraiment connaître une fleur aussi bien que lorsque l’on l’identifie, la dessine, la goûte, la sent ou la cueille. Dès le moment où l’on cueille une fleur, elle devient partie intégrante de nous et on ne l’oublie jamais », explique-t-elle.
Par Simon Martel
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