C’est son père, Michel Jetté, qui a amorcé le virage biologique pour la culture des légumes. Dans les Basses-Laurentides, il est reconnu comme l’un des pionniers. Il y a 25 ans, il était l’un des cinq producteurs au Québec à détenir une certification biologique, que reconnaissait d’ailleurs Équiterre.
«Les agronomes nous disaient de manipuler nos concombres de serres avec des gants, aussi ils n’entraient pas dans la cuisine familiale. C’est ce qui m’a décidé même si à l’époque personne ne croyait à la culture biologique, à une éventuelle popularité de ce genre de culture», se rappelle M. Jetté, qui n’a pas hésité à effectuer ce virage pour éviter d’utiliser des pesticides.
Au fil des ans, il a cultivé ses légumes au rythme de la nature, sous la chaleur intérieure des serres. Puis, il s’est mis au compostage après une formation avec un agronome. Ensuite, il a enseigné les techniques de greffage de légumes, méthode notamment utilisée avec les tomates.
Après plusieurs années à préparer des paniers de légumes biologiques, il a remis cette activité entre les mains de sa fille pour ne fournir dorénavant que les grossistes tels les marchés d’alimentation naturelle.
Les Bons-bons légumes de Marie-Claude
De ses deux filles, Marie-Claude est celle s’étant montrée la plus intéressée à devenir maraîchère à son tour, l’autre ayant privilégié le secteur de la santé.
Bien qu’elle ait accompagné son père dans ses activités agricoles alors qu’elle était toute petite, ce n’est véritablement qu’au tournant des années 2000 qu’elle a fondé son entreprise située juste à côté de la ferme parentale, sur la route Sir Wilfrid-Laurier, où prend fin le boulevard Arthur-Sauvé, à Mirabel.
En reprenant la production, Marie-Claude Jetté a gonflé le nombre de paniers de légumes biologiques. Actuellement, elle compte 300 familles abonnées durant l’été, et entre 150 à 200 en période hivernale, qu’elle dessert avec ses légumes racines et tout ce qui se conserve en chambre froide.
Pour parvenir à fournir tous ces paniers biologiques hebdomadaires, Marie-Claude Jetté travaille d’arrache-pied dans ses cinq serres qu’elle partage avec ses parents et dont certaines sont reliées entre elles par des tunnels. «Avec les serres, on gagne de la chaleur et donc du temps. Cela permet de planter plus tôt certains légumes comme les poivrons, aubergines, tomates», assure-t-elle. Et la proximité avec ses parents constitue plutôt un atout.
À terme, on y retrouvera une quarantaine de légumes, incluant des variétés aussi surprenantes que le gingembre et le topinambour. Les abonnés pourront ramasser leur panier de légumes biologiques dans l’un des huit points de chute, répartis de Laval à Piedmont, comme indiqué sur le site de Fermierdefamille.com.
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