Ces jeunes citadins qui choisissent la vie paysanne

Ils sont jeunes et sans racines paysannes. Pourtant, ils fourmillent d’idées originales et audacieuses pour plonger dans la vie campagnarde dont ils rêvent.

Chacun a ses motivations, chacun possède un profil différent, mais tous poursuivent l’un des programmes d’études spécialisés en agriculture du collège Lionel-Groulx. Ils caressent tous un rêve, qui leur est unique.

Joël Rheault, qui habite Blainville, a découvert son intérêt pour l’agriculture lors d’un emploi étudiant d’été chez un producteur en aménagement paysager. Un coup de cœur. Il a donc décidé de s’inscrire au programme Technologie de production agricole et environnement. «Comme agriculteur, tu produis toi-même ta nourriture», affirme l’étudiant qui se verrait bien avec sa propre ferme plus tard. D’ici là, il aimerait bien travailler dans une entreprise agricole établie ou sur une ferme pour prendre de l’expérience.

Jeunes agricultrices

Marie Lajeunesse a délaissé ses études en psychologie, qui ne lui plaisaient guère, pour l’agriculture. À la fin de sa formation en Gestion et technologies d’entreprise agricole, elle s’en ira travailler avec son collègue Antoine Gagnon sur la ferme familiale de celui-ci, à Saint-Roch-de-L’Achigan. «On aimerait faire la production d’œufs et de poulets puis on se diversifiera par la suite», dit-elle.

Native des Îles-de-la-Madeleine, Marie-Ange Dufour projette de cultiver le chanvre qui servira par la suite à la transformation alimentaire. Elle prépare actuellement son plan d’affaire pour la microentreprise qu’elle souhaite exploiter dans les Basses-Laurentides. La jeune femme cherche actuellement à acheter un bout de terre d’un âcre pour démarrer.

Pour la Thérésienne Sabrina Généreux, ce sera la culture du raisin en Montérégie. Et avec des chevaux plutôt que le tracteur. «Deux hectares de vignes en tractation», précise-t-elle. Elle devra compter quatre ans avant d’obtenir ses premiers raisins à maturité sur la terre qu’elle exploitera toute seule. «Juste du raisin que je vendrai aux vignerons et j’ai déjà un client», lance-t-elle fièrement. «Je veux faire petit, traditionnel et familial. J’embaucherai des gens, peut-être même des personnes en situation de réadaptation sociale.»

Conseiller les producteurs

L’alimentation intéresse Alexandra Hallé depuis longtemps. Après avoir envisagé des études en nutrition à l’université, elle a choisi le programme Technologie de production horticole et de l’environnement, au collège Lionel-Groulx. En deuxième année de programme, la jeune femme de Rosemère a déjà une idée bien claire en tête de ce qu’elle fera avec son nouveau bagage de connaissances. «J’aimerais devenir conseillère en environnement auprès des agriculteurs qui veulent faire le virage biologique», dit-elle.

Myriam Lacroix, une jeune femme de Gatineau, s’est découvert une passion pour la nature le jour où elle a glissé ses mains dans le sol. «J’ai tellement aimé ça que c’est là que m’est venue l’idée d’aller en environnement et de cultiver notre plus belle ressource, la terre, et de manière durable», indique la jeune fille qui travaille au Verger Croque la Pomme. Elle envisage de poursuivre ses études jusqu’à l’université en génie bioressource ou en génie environnemental.

Commentaires