Si le nombre de fermes dûment certifiées biologiques reste encore à répertorier sur le territoire des Basses-Laurentides, l’attrait pour la culture biologique ne faiblit pas au fil des ans. Il n’est cependant pas facile de dénombrer les entrepreneurs agricoles dans la jeune vingtaine.
Des citadins agriculteurs
Au département d’agriculture du collège Lionel-Groulx, on observe toutefois que la majorité des inscriptions provient de jeunes citadins intéressés par l’agriculture biologique. Qu’il s’agisse de la Technologie de production horticole et de l’environnement ou du programme de Gestion et technologie d’entreprise agricole, pas moins de 80 % des étudiants inscrits à l’un des deux ne proviennent pas du milieu agricole.
«Chaque année, on est toujours surpris», affirme Luc Gagnon, le directeur du département d’agriculture du CLG. Surtout qu’à l’époque où il enseignait à l’Institut de technologies agricoles de Saint-Hyacinthe, presque tous les étudiants provenaient de la relève.
«Les jeunes ont un réel intérêt pour développer le biologique et la culture maraîchère à petite surface», affirme-t-il.
Et ils n’ambitionnent pas l’entreprise de grande taille. «La plupart des jeunes ne veulent pas se lancer dans la monoculture à grande échelle et qui épuise les champs. Ils veulent de plus en plus faire de l’agriculture durable», constate-t-il.
«Le biologique, c’est comme logique pour eux. L’idée de s’alimenter localement devient importante et ils sont aussi très sensibles à l’environnement», ajoute M. Gagnon.
Cet intérêt marqué pour de nouvelles pratiques en agriculture chez les jeunes a d’ailleurs convaincu la direction des programmes de revoir la Technologie de production agricole et environnement afin de mieux l’adapter aux besoins réels des entreprises. Un nouveau programme de TPHE verra donc le jour au cours des prochaines années.
L’incontournable certification
Mais ne devient pas maraîcher biologique qui le veut. Pour s’annoncer comme producteur biologique, l’entrepreneur agricole doit se prévaloir de l’une des six certifications disponibles à cet effet: Ecocert Canada, Québec Vrai, OCIA, Pro-Cert, QAI International, Letis S.A.. Depuis 2013, il y a le logo Bio Québec qui garantit une production biologique à 95 %.
Le Portail Bio Québec répertorie quelque 157 propriétaires agricoles détenant une certification biologique dans la grande région des Laurentides. De ce nombre, près d’une quarantaine d’entreprises agricoles sont établies dans les Basses-Laurentides.
La certification biologique devient un marqueur de référence. En 2006, autour de 1 000 agriculteurs détenaient cette certification au Québec, alors qu’ils étaient près de 2 500, en 2017.
Pour ce qui est des paniers de légumes biologiques, type d’achat de plus en plus populaire, autour de huit fermes des Basses-Laurentides en font la distribution à des endroits préalablement listés, que l’on peut retrouver par l’entremise du Réseau des fermiers de famille d’Équiterre, sous l’appellation [fermierdefamille.com], qui promet des produits bio et locaux frais.
Commentaires