La pluie intensive n’a pas ménagé les plantations depuis juin, y laissant un taux d’humidité propice aux maladies. Si les courges s’en sont somme toute bien tirées grâce à des mesures de préservation, il en va différemment pour les citrouilles. Environ 50% de la production a été perdue, d’après Catherine Lauzon, vice-présidente et co-propriétaire du Centre de la courge.
« On a quand même de super belles citrouilles, c’est juste qu’on en a un peu moins. Mais je pense que c’est vraiment généralisé, au Québec. »
La situation touche aussi la viniculture, bien que tout soit demeuré sous contrôle pour les récoltes du Vignoble Les Vents d’Ange. Difficile, d’ailleurs, de dissocier ce dernier du Centre de la courge, les deux entreprises ayant été fondées par la famille Lauzon sur le même domaine.
Courges et ambiance
Plus de 30 variétés rares de courges et citrouilles peuvent être achetées précueillies au Centre de la courge, ou rapportées du champ pour ceux qui souhaitent vivre en entier l’expérience automnale. Vrai « petit village », le domaine comporte même son espace pique-nique et son bistro. Le groupe Les Jacks, présent chaque dimanche, est devenu emblématique de la place au fil des années.
« Il y a des gens qui venaient quand ils étaient petits, et là, ils ont leurs enfants et ils viennent avec leurs enfants, remarque Catherine Lauzon. On est vraiment rendus là. »
Le Centre de la courge se fait également une mission d’informer le public sur les pratiques culinaires et les faits divers relatifs aux cucurbitacées, en réponse à un engouement soutenu des clients, selon la co-propriétaire, pour la confection de produits maison et l’achat local.
La petite histoire
Souhaitant d’abord offrir la cueillette de courges, pommes et raisins, la famille Lauzon plante ses premiers fruits en 1998, tout juste avant d’ouvrir le Centre de la courge. Ayant eu la piqûre de la viniculture lors d’un voyage en Europe, le père de Catherine Lauzon se met à vinifier ses récoltes en 2006. En 2010, le Vignoble Les Vents d’Ange obtient son permis artisan et ses produits font leur entrée en SAQ, ce qui le pousse à augmenter ses volumes. Oscillant autrefois autour de 2 000, le nombre de bouteilles produites par année est maintenant passé à 85 000, faisant de l’entreprise des Lauzon un acteur majeur de l’agrotourisme en région.
Alycia Gauthier
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