Lorsqu’il n’est pas en classe, il effectue des prévisions météo et opère son site, meteolaurentides.com, qui nous renseigne sur les températures et les intempéries à venir dans les Laurentides.
Le journal est allé à sa rencontre afin qu’il puisse nous aiguiller et nous informer sur ce que Mère Nature nous réserve pour les prochains mois d’été à venir.
À quoi les agriculteurs et les agricultrices des Laurentides peuvent-ils s’attendre ?
« Probablement pas de grandes canicules, si on exclut ce qu’on a vécu [au début du mois de juin]. Au niveau agricole, probablement que nous n’aurons pas de longue sécheresse, pas plus que de longue période avec de grandes précipitations » indiquait le météorologue amateur, qui amasse des données sur le climat des Laurentides depuis 23 ans maintenant.
Somme toute, les conditions devraient cette année, être favorables aux cultures avec des températures ainsi que des précipitations qui seront dans les normales historiques du Québec ou même, juste un peu au-dessus des normales de saison.
Cette année, il ne devrait pas y avoir de derecho, soit des rafales descendantes qui causent d’importants dommages, telles que nous l’avons subi en mai 2022 dans la région. Rappelons que cet événement avait causé de sérieuses pannes de courants et avait endommagé plusieurs infrastructures en raison des vents qui soufflaient à plus de 120 km/h.
De plus, les probabilités que l’on observe des tornades cet été dans les Laurentides, comme celle que la municipalité de Saint-Adolphe d’Howard a connu l’an passé avec une tornade de catégorie EF2, sont aussi statistiquement très faibles.
Entre La Niña et El Niño
Selon Éric Chatigny, nous sommes présentement entre un épisode La Niña et un épisode El Niño. Autrement dit, nous sommes présentement dans une période d’accalmie où ces deux phénomènes météorologiques nous atteignent plus ou moins.
Pour ceux qui se demandent encore ce qu’est La Niña et El Niño, rappelons qu’il s’agit de deux phénomènes climatiques qui se produisent dans l’océan Pacifique tropical.
La Niña est caractérisée par des eaux de surface plus froides que la normale, ce qui entraîne des conditions météorologiques anormalement froides dans certaines régions et des pluies accrues dans d’autres.
En revanche, El Niño est marqué par des eaux de surface plus chaudes que la normale, provoquant des températures plus élevées et des précipitations anormalement faibles dans certaines zones.
Alors que ces phénomènes se produisaient historiquement tous les sept ans, Éric Chatigny nous rappelle qu’ils sont à l’heure actuelle bien plus rapprochés qu’auparavant.
Feu à l’ouest
Enfin, avec les feux de forêts qui ravagent présentement l’Ouest canadien, il est fort probable que la région des Laurentides, comme le reste du Québec, subissent des épisodes de smog provoqués par les vents qui transporteront les particules de fumée provenant de l’Alberta.
Simon Martel
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