Pour sonder leurs membres, l’Union des producteurs agricoles (UPA), en collaboration avec l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ), les Producteurs de pommes de terre du Québec (PPTQ) et les Producteurs de légumes de transformation du Québec (PLTQ), ont récemment mené un sondage sur l’impact de l’excès d’eau dans les champs du Québec.
Selon Martin Carron, président de l’UPA, « les résultats du sondage confirment que les conséquences financières pour les entreprises sont sérieuses et préoccupantes, allant même jusqu’à compromettre l’avenir de plusieurs fermes. Plus que jamais et chiffres à l’appui, la situation exceptionnelle que connaissent les productrices et producteurs du Québec milite en faveur d’une aide tout aussi exceptionnelle, rapide, à la hauteur des besoins et à l’extérieur des programmes existants ».
Les conditions météorologiques défavorables s’additionnent ainsi au contexte financier difficile que vivent les agriculteurs et les agricultrices du Québec. En plus de composer avec la hausse du prix des intrants ainsi que des taux d’intérêt, les agriculteurs et les agricultrices du Québec voient leur labeur ainsi que l’autonomie alimentaire du Québec saccager par Mère Nature.
À ce propos, l’UPA Outaouais Laurentides, dans un communiqué de presse publié cet automne, lançait un cri du cœur pour exhorter les institutions financières ainsi que le gouvernement à tendre la main auprès de ses membres : « à la suite de la fermeture d’entreprises agricoles sur son territoire, la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides rappelle aux intervenants du monde agricole la nécessité de trouver des solutions concrètes, rapides et flexibles. […] Dans l’objectif de préserver l’expertise agricole, mais aussi notre souveraineté alimentaire, la Fédération appelle à plus de flexibilité et un plus grand accompagnement, tant des institutions publiques que privées. ».
Résultats du sondage sur les conséquences de l’excès d’eau
Les résultats du sondage indiquent que 51 % des entreprises envisagent d’augmenter le recours à leur marge de crédit pour essuyer leurs pertes. De plus, 37 % ont l’intention d’investir davantage afin de réduire l’impact des excès d’eau sur leurs opérations.
26 %, prévoit de restructurer leur dette pour mieux faire face aux perturbations, tandis que 26 % s’attendent à une augmentation du solde de leurs comptes fournisseurs. De plus, 20 % envisagent de réduire la taille de leur entreprise et 19 % songent à modifier leur production en adaptant leurs plans de cultures.
En outre, 10 % des entreprises ont l’intention d’adhérer à l’assurance récolte et 10 % envisagent de diversifier davantage leurs productions pour atténuer les risques. Par ailleurs, 9 % envisagent de suspendre temporairement leurs activités en réponse aux difficultés rencontrées, tandis que 8 % envisagent de vendre leur entreprise pour faire face à la situation.
Par Simon Martel
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