Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) vient de recevoir du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, l’autorisation d’organiser une audience publique sur le projet de raccordement du complexe de valorisation des biogaz de Waste Management (WM) au réseau de gazoduc Trans Québec & Maritimes (TQM) par Énergir.
Se déroulant de décembre 2023 à mars 2024, la commission d’enquête sera présidée par Joseph Zayed et Antoine Morissette.
Le but de cette consultation est d’évaluer l’impact environnemental du projet dans les territoires des municipalités de Mirabel et de Sainte-Sophie.
Dans son communiqué, le ministre indiquait que son bureau devrait déposer son rapport au plus tard le 4 avril 2024.
À quoi servira le gazoduc ?
La société québécoise Énergir prévoit la construction d’une conduite d’acier de 10 km pour relier le futur complexe de valorisation de biogaz de Waste Management au réseau gazier de Trans Québec & Maritimes.
Le gazoduc sera construit sur des terres agricoles et nécessitera la déforestation d’une bande de terre d’une largeur de de 23 mètres, entraînant ainsi l’abattage d’environ 260 000 pieds carrés de forêt.
Cette initiative, approuvée par le gouvernement à la suite de l’extension du lieu d’enfouissement technique de Sainte-Sophie, vise à maximiser la valorisation des biogaz captés. Une fois connecté, Waste Management pourra valoriser tous les biogaz générés sur place et issus de la biométhanisation des matières organiques.
Le projet, d’une profondeur de 0,9 m à 1,6 m, devrait débuter à l’été 2024 avec une mise en service prévue pour l’hiver 2024-2025.
Le projet représente un investissement de 35 millions de dollars.
Une réflexion qui se poursuit
Les consultations publiques annoncées par le BAPE font suite à un processus d’analyse qui a débuté avec une période d’information publique qui s’est tenue du 18 septembre 2023 au 18 octobre 2023.
Un compte rendu de cette période d’information, publié sur le site du BAPE, présentait les enjeux et les inquiétudes soulevés et recueillis au cours de ces 30 jours.
Émis pendant la séance du 3 octobre 2023 à Mirabel, ainsi que par l’entremise d’appels téléphoniques ou de courriels, ces commentaires soulevaient des enjeux concernant notamment la qualité des eaux souterraines, les pertes des boisés et entre autres, les compensations possibles envers les agriculteurs de Mirabel et de Saint-Sophie.
Au moment de mettre sous presse, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) n’avait toujours pas rendu public les informations concernant les modalités de participation aux audiences publiques.
Par Simon Martel
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