Cette initiative, prévue pour la mi-octobre et qui se déroulera sur plusieurs semaines, s’inscrit dans la continuité de la mission de l’organisation, qui vise à promouvoir la prévention en santé mentale chez les agriculteurs et agricultrices des deux régions.
La directrice d’Écoute agricole Magali Loiseux-Laurin explique que la principale mission de la campagne Et si c’était moi est de mettre en lumière les enjeux liés à l’équilibre psychologique et de sensibiliser les travailleurs acharnés du secteur agricole qui, bien souvent, ne trouvent pas le temps d’exprimer leurs émotions, leurs craintes, leurs angoisses et de partager leurs problèmes.
Cette campagne a vu le jour pour la première fois l’an passé à Mirabel, sous l’égide de la Corporation de développement communautaire de Mirabel (CDCM). François Fauteux, initiateur de cette campagne, aujourd’hui employé de la CDCM, a eu cette idée en constatant la détresse psychologique de son entourage et de ses proches pendant la pandémie et aussi à la suite de cette période.
Et si c’était moi aborde six thèmes majeurs, à savoir le stress, les conflits, les difficultés financières, la détresse, le suicide et l’isolement. L’idée maîtresse de cette campagne est d’inviter les acteurs du secteur agricole des Laurentides et de l’Outaouais à rédiger des textes mettant de l’avant les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs de la région. Ces textes, au nombre d’environ quinze, qui présenteront des histoires d’agriculteurs et d’agricultrices vivant des situations de détresse, seront progressivement diffusés sur les réseaux sociaux et les diverses plateformes en ligne. L’intention sera de sensibiliser le public et bien entendu les principaux intéressés, aux réalités sombres que vivent les producteurs agroalimentaires des Laurentides et de l’Outaouais.
Magali Loiseux-Laurin souligne que l’objectif est que les gens lisent ces témoignages et se sentent touchés par les mots, pour ultimement, les encourager à discuter de leurs émotions et de leurs difficultés avec leurs proches. Ceux qui le souhaitent et qui se sentent interpelés par les récits qu’ils liront pourront aussi faire appel aux différents services qui sont offerts par Écoute agricole.
Vous êtes donc invité à suivre la campagne via les réseaux sociaux et les sites WEB d’Écoute agricole ainsi que de l’UPA Outaouais-Laurentides.
Extrait d’un des textes de la campagne Et si c’était moi
« Je n’aimerais pas être isolé chez moi en cette période d’instabilité et n’avoir personne à qui me confier. De ruminer dans ma tête des scénarios catastrophiques et d’avoir de la difficulté à voir la lumière au bout du tunnel. De répéter sans cesse cette roue sans fin et d’être seul pour affronter ces défis. J’aimerais être accompagné et écouter pour m’aider à affronter les stress financiers, les stress climatiques et les stress bureaucratiques pour que le hamster dans ma tête arrête de créer de la noirceur. Et si c’était moi, J’ai besoin de lumière en cette période sombre. »
Par Simon Martel
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