Foule visitant marché extérieur

Photo Reine Côté - La pandémie semble avoir suscité un intérêt marqué pour l’achat de produits alimentaires locaux.

L’engouement pour le terroir prend de l’ampleur

L’agrotourisme représente une grande part du marché touristique pour l’ensemble du territoire des Laurentides.

Chez Tourisme Laurentides, on a poussé un soupir de soulagement en apprenant que le passeport vaccinal ne serait obligatoire pour fréquenter les nombreux sites extérieurs où s’amassent année après année les visiteurs et parfois même des voisins grand amateurs du terroir.

Si les marchés publics attirent leur lot de visiteurs réguliers, on remarque nettement une hausse de fréquentation de la population au fil des ans. De nouveaux clients que les produits du terroir créatifs et inattendus séduisent. Des marchés qui s’installent partout en période estivale: Val-David, Saint-Eustache, Oka, Mirabel, pour ne nommer qu’eux.

Est-ce dû au fait que les gens souhaitent retrouver la qualité des produits du terroir qu’ils découvrent à l’étranger?  «Depuis quelques années, des distilleries ouvrent un peu partout. Les microbrasseries sont très populaires ainsi que les alcools et toute la restauration que tourne autour de ça», constate Natalie Danis, de Tourisme Laurentides.

Pour Audrey-Claude Lemaire, de la Fédération de l’UPA d’Outaouais-Laurentides et qui prenait part récemment à la campagne Mangeons local, l’engouement pour les produits locaux n’est pas une surprise. Celle-ci faisait remarquer à juste titre : «Il y a 1200 entreprises agricoles de diverses productions qui dynamisent le territoire des Laurentides et de l’Outaouais».

Mais il y a plus. Le facteur Pandémie entre désormais en ligne de compte. Toutes les campagnes faisant la promotion d’acheter des aliments locaux commencent à porter leurs fruits. On ne saurait mieux le dire.

Confiance envers l’industrie alimentaire

Selon un sondage réalisé par Financement agricole Canada, les Canadiens achèteraient davantage d’aliments produits au pays. Quelque 2000 consommateurs ont en effet été sondés entre le 8 et le 12 janvier 2021. Ce sondage démontre un changement émergent dans le comportement et la façon de penser des Canadiens en ce qui a trait à leur panier d’épicerie.

Près de 60% des personnes interrogés ont laissé savoir qu’elles étaient plus susceptibles d’acheter des aliments cultivés et fabriqués au Canada, tandis que 50% des consommateurs affirment s’intéresser à la façon dont sont faits les aliments qu’ils achètent et mangent.

Huit Canadiens sur dix croient que notre système agroalimentaire et notre industrie agricole ont bien réagi à la pandémie, tandis que 94% des répondants a dit appuyer fortement le secteur agricole canadien et 91 % reconnaissent que les agriculteurs canadiens ne sont pas appréciés à leur juste valeur.

«Les événements de la dernière année nous ont montré qu’en temps de crise, l’industrie agricole canadienne continue à offrir des aliments salubres et sûrs, affirme Marty Seymour, directeur principal, Relations avec l’industrie, à FAC. Les Canadiens l’ont constaté et sont reconnaissants envers les capacités d’adaptation de l’industrie agricole et agroalimentaire, même dans des circonstances difficiles.»

Bref, les consommateurs ont une grande confiance envers les producteurs agricoles d’ici. Ils aiment ce qu’ils font et ils en redemandent. Voilà peut-être l’explication de cet engouement pour les produits locaux.

 

Par Reine Côté

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