Enneigement précoce: Effets désastreux et détresse chez les producteurs de grains

Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) font le point sur les effets de l’hiver hâtif sur la récolte de 2019. Globalement, 74 % des superficies de maïs restent encore à récolter, sur un sol enneigé et avec des...

Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) font le point sur les effets de l’hiver hâtif sur la récolte de 2019. Globalement, 74 % des superficies de maïs restent encore à récolter, sur un sol enneigé et avec des tiges fragilisées et cassées. Près de 10 % des superficies de soya sont maintenant ensevelies sans avoir été récoltées. Cette situation touche des milliers de producteurs, à la grandeur du Québec.
«C’est une période exceptionnellement désastreuse pour les récoltes de grains au Québec. Après des récoltes de céréales et de canola excessivement difficiles, c’est maintenant au tour des producteurs de maïs et de soya de se retrouver dans le pétrin. Des conditions hivernales très hâtives et généralisées viennent de frapper de plein fouet les cultures de maïs et de soya accablées depuis des mois par des retards de semis et de croissance importants provoqués par un printemps particulièrement difficile. Des pertes importantes sont observées sur les superficies déjà récoltées, et d’autres s’ajouteront pour les superficies non récoltées», déclare le président des PGQ, Christian Overbeek.
Entre autres effets de cette situation, en plus de la baisse de rendement, on observe:
– une forte baisse de la qualité des grains, notamment du grain rejeté par les marchés;
– des coûts de récolte plus élevés (ralentissement de la batteuse, bris, long séchage, etc.);
– la compaction des sols humides.
La valeur de la production annuelle de maïs au Québec est d’environ 675 millions de dollars. Elle est d’environ 500 millions de dollars pour le soya.
«Nous demandons donc une rencontre d’urgence au gouvernement du Québec afin d’identifier des solutions à la crise. Ce n’est pas d’hier que nous réclamons une meilleure protection contre les effets des intempéries sur la production de grains», ajoute le président des PGQ.
Engagement du gouvernement Au cours de la dernière campagne électorale, le parti formant aujourd’hui le gouvernement a notamment pris l’engagement de «permettre de bénéficier d’un programme de protection des revenus plus efficace.»
«D’ici, là, nous invitons nos membres à se serrer les coudes et à prendre toutes les mesures pour assurer leur sécurité durant les travaux stressants réalisés au champ. N’hésitez pas à consulter les bureaux de la Financière agricole du Québec (FADQ), les représentants de vos syndicats et le personnel des PGQ pour des conseils ou des informations sur les programmes disponibles», conclut le président des PGQ.
Producteurs de grains du Québec
Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) représentent quelque 10 500 productrices et producteurs présents dans toutes les régions du Québec. Ils produisent et commercialisent des grains de céréales, dont le maïs, le blé, l’orge et l’avoine, ainsi que des oléagineux, tels que le soya et le canola. En plus de nourrir l’ensemble des autres productions, ces aliments contribuent à une saine alimentation humaine ainsi qu’à l’épanouissement de l’économie québécoise. Cultivés sur plus d’un million d’hectares de terre, ils génèrent un chiffre d’affaires annuel de 1,3 milliard de dollars. La production de grains est le 3e secteur agricole québécois. La production et la transformation de grains représentent ensemble plus de 20 000 emplois au Québec.
Les PGQ invitent les producteurs de grains et les membres de leur famille qui ressentent de la détresse ou qui pourraient avoir besoin d’aide à recourir aux services professionnels et confidentiels du Programme d’aide pour les agriculteurs (PAPA), disponibles en tout temps au 1 833 368-8301. Le premier appel est gratuit.

Commentaires