Entre ciel et terre, le bonheur de Léanne

Aucun ancêtre n’avait préparé Léanne Larocque-Bordeleau à plonger dans l’aventure agricole. C’est pourtant les deux mains dans la terre, au grand air, à cultiver des légumes, que la jeune femme de 27 ans originaire de Deux-Montagnes a trouvé son bonheur. Entre...

Aucun ancêtre n’avait préparé Léanne Larocque-Bordeleau à plonger dans l’aventure agricole. C’est pourtant les deux mains dans la terre, au grand air, à cultiver des légumes, que la jeune femme de 27 ans originaire de Deux-Montagnes a trouvé son bonheur. Entre ciel et terre, à Sainte-Anne-des-Plaines.

Ce nom prometteur, c’est celui choisi par Léanne Larocque-Bordeleau et Vincent pour l’entreprise agricole maraîchère qu’ils opèrent ensemble depuis la fin de leurs études communes au Collège Lionel-Groulx, en Techniques de gestion agricole et de santé animale. Pour Léanne, l’agriculture est apparue comme une évidence après s’être questionnée sur toutes les options d’études collégiales s’offrant à elle.

Si la famille de Vincent se spécialisait dans l’autocueillette de fraises depuis plusieurs décennies, Léanne, elle, ne connaissait rien des rouages de l’agriculture maraîchère avant d’entreprendre ses études collégiales.

«J’aimais l’idée de travailler à l’extérieur d’un bureau, au grand air. La culture maraîchère m’intéressait parce qu’elle est intense et saisonnière. Les animaux, ça ne m’interpellait pas, mais les légumes, ça oui», explique la jeune maman de Charles-Henri et d’Aimé.

Depuis la fin des cours en 2016, Léanne et Vincent se sont totalement investis dans les semences de légumes sur leur terre en location. Éventuellement, ils deviendront propriétaires de leurs propres terres.

Pour l’heure, Léanne considère qu’elle a encore des choses à apprendre sur son métier d’agricultrice qu’elle aime tant. «J’en apprends tous les jours et j’essaie d’être à la hauteur de mes attentes qui grossissent toujours», souligne-t-elle.

Tout faire en duo

Le temps est bon pour Léanne et Vincent. L’intérêt pour les produits biologiques ne cesse de croître. «C’est toujours en expansion. La demande est là», observe l’agricultrice passionnée.

«Actuellement, on fait tout nous-mêmes dans le champ, aussi notre saison est plus courte. Éventuellement, d’ici quelques années, on embauchera des gens. Ça rallongera notre saison et permettra d’augmenter notre quantité de légumes», ajoute-t-elle.

N’empêche que les deux agriculteurs se démènent pendant la saison des récoltes. En plus de cueillir tous les légumes, il faut aussi préparer les paniers biologiques qui seront distribués parmi les abonnés durant 15 semaines, de juillet à octobre. Ils disposeront dans ces paniers au cours de la période estivale pas moins d’une quarantaine de légumes différents.

L’année 2019 sera leur quatrième été de paniers biologiques. Le projet a commencé en 2016 avec 40 familles et le couple sera en mesure d’abonner 100 familles à leur service.

Le couple fait aussi l’élevage d’une centaine de poulets qu’ils gardent trois mois, le temps de les faire grossir, puis de les vendre.

Léanne Larocque-Bordeleau ne changerait de métier pour rien au monde. Jeune femme rayonnante et maman épanouie, elle a sans doute ensemencé quelques graines de bonne fortune au travers des légumes sans le savoir.

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