Internet à haute vitesse: l’UPA presse les instances gouvernementales d’agir

À l’UPA, l’accès à Internet à haute vitesse est bien haut de la pile des dossiers à faire débloquer dans un avenir rapproché.

L’actuelle pandémie mondiale a mis au jour d’importantes lacunes liées à l’accès à l’Internet haute vitesse en milieu rural, mal desservie en raison de la faible densité de la population. Des lacunes qui marginalisent la population rurale en l’empêchant l’accès à l’éducation à distance, au service de télésanté, au télétravail et aux consultations virtuelles de professionnels, en plus de limiter l’accès à des initiatives telles que l’application Mangeons local plus que jamais, le Panier bleu, Solution locale, déplore l’Union des producteurs agricoles.

Une priorité pour l’UPA

Lors du dernier congrès de l’UPA, en décembre 2020, le sujet a fait l’objet d’une résolution largement détaillée.

Soutenant que Internet et la téléphonie cellulaire sont désormais considérés comme services essentiels, l’UPA demande aux instances gouvernementales provinciales et fédérales, par l’entremise du CRTC, de forcer les fournisseurs à couvrir l’ensemble du territoire québécois. Pour l’heure, les secteurs éloignés comme les Hautes-Laurentides et certaines MRC de l’Outaouais dont Pontiac et la Haute Gatineau, se sentent laissées à elles-mêmes.

L’UPA demande aussi aux municipalités d’appuyer leur démarche en étant proactives et d’approcher les fournisseurs d’internet.

Incontournable Internet

Pour Stéphane Alary, le président de l’UPA Outaouais-Laurentides, le mode de communication virtuel est devenu incontournable pour rejoindre les producteurs agricoles, qui ne sont pas toujours faciles à faire déplacer. «Ça nous permet de rejoindre des gens qu’on ne rejoignait pas auparavant à cause de la distance ou de la température. Ça va aussi faciliter les choses pour les femmes entrepreneurs qui ont des familles. Mais c’est sûr que ça va nous demander d’être plus flexibles», assure-t-il.

Ce dernier estime urgent de voir ce dossier se débloquer. «Pour nous, c’est une priorité. On veut que ça change au plus vite. En 2021, l’internet c’est aussi important que les routes principales. Depuis un an, on fonctionne beaucoup par vidéo conférence avec les membres et pour les formations aussi. Les conseils d’administration et les assemblées générales annuelles se tiennent toutes sur Zoom maintenant. Ceux qui n’ont pas internet, c’est difficile de les joindre», déplore Stéphane Alary, le président de l’UPA Outaouais-Laurentides.

Le 5 février dernier, le premier ministre François Legault est revenu sur l’une de ses promesses phares lors de sa dernière campagne électorale, alors qu’il avait promis le branchement à Internet haute vitesse à tous les foyers québécois d’ici 2022. Il a laissé savoir que 15 000 adresses par mois seraient prochainement connectées, soit quelque 240 000 foyers.

L’ère numérique est-elle pour bientôt en zone rurale? Dans le milieu agricole, on a envie d’y croire.

 

Reine Côté

rcote@groupejcl.ca

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