Érable

Les Laurentides et l’Outaouais représentent l’avenir de l’acériculture au Québec.

L’acériculture dans les Laurentides et en Outaouais : des perspectives prometteuses

Au printemps, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a dévoilé son Plan directeur ministériel pour le développement de l’acériculture dans les forêts publiques.

Alors que la demande en sirop d’érable est en pleine croissance ces dernières années, les requêtes pour obtenir des permis d’intervention acéricole bondissent elles aussi. Entre 2016 et 2020, la production de sirop d’érable au Canada a connu une hausse de 18 %. La consommation moyenne par personne au Canada, évaluée à 0,64 kg en 2020, a augmenté de 42 % sur la même période.

Alors que la production québécoise de sirop représente 92 % de la production canadienne et un peu plus de 70 % de la production à l’échelle mondiale, les forêts publiques du Québec sont à l’heure actuelle, sous-exploitées en ce qui concerne l’acériculture. Ainsi, le MFFP entrevoit donc la possibilité d’augmenter les superficies destinées à l’acériculture dans les forêts publiques québécoises.

D’après l’organisation des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ), il existe actuellement 6 502 entreprises acéricoles en activité qui possèdent une part de contingent dans des zones forestières privées, ce qui équivaut à un total de 40 051 732 entailles. En contrepartie, il y a présentement 1 164 érablières sur les terres publiques, englobant une superficie de 39 476 hectares et comportant 9 073 726 entailles actives autorisées. Autrement dit, il y a environ quatre fois moins d’entailles en forêt publique qu’en forêt privée.

Possibilité énorme dans les Laurentides et en Outaouais

Les régions de l’Outaouais et des Laurentides présentent un potentiel grandiose en ce qui concerne le nombre d’entailles pouvant être réalisés au cours des prochaines années.

Selon les données présentées par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), il y a dans les Laurentides, 984 139 entailles en forêt privée et 465 547 entailles en forêt publique. En Outaouais, ce sont 59 838 entailles qui se retrouvent en forêt privée et 147 719 entailles en forêt publique.

Alors que les deux régions se retrouvent respectivement au 10e rang ainsi qu’au 12e rang au chapitre du nombre d’entailles, la tendance pourrait se renverser et propulser les Laurentides au premier rang suivi de l’Outaouais. En permettant l’expansion de l’acériculture dans les forêts publiques de ces deux régions, c’est près de soixante millions d’entailles qui pourraient être réalisées en Outaouais et dans les Laurentides.

Bien que ces chiffres ne tiennent pas compte des contraintes concernant l’accès au réseau routier et électrique, le potentiel demeure considérable.

« Il reste deux grandes réserves d’érables au Québec sur terre publique, dans les Laurentides et l’autre dans l’Outaouais, de mentionner Mario Bélisle, copropriétaire de la Sucrerie Beaubel à Montcerf-Lytton. . Dans l’Outaouais, c’est 29 % des érablières qui restent de disponibles sur terre publique et dans les Laurentides, 39 %. Les autres régions comme la Beauce, Chaudière-Appalaches, la Mauricie, c’est 3, 4, 5 %, alors le développement dans le futur de grandes érablières, ça va se passer dans notre région. »

 

Simon Martel

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