Le sapin naturel, de plus en plus populaire
Le sapin de Noël naturel, qui avait l’habitude d’embaumer nos salons, a depuis un bon moment laissé sa place au sapin artificielle. Depuis quelques années cependant, le sapin naturel connaît un regain de popularité. Est-ce qu’un retour aux sources inciterait certains à réorienter leur choix? C’est ce que pense Édouard Bélanger de la Ferme Bélanger/Doré située à Mirabel.
En entrevue, Édouard Bélanger explique que cette année, il peinera à fournir à la demande : « Je suis bien content que vous m’ayez contacté, mais j’ai peur que si je passe dans le journal, je vais recevoir encore plus de clients. D’année en année, le sapin naturel est de plus en plus populaire, mais ma production n’a pas augmenté. Je ne voudrais pas qu’il y ait de déception. »
L’avenir de la culture de sapins à la Ferme Bélanger/Doré est aussi incertain. « J’ai 75 ans et j’ai toujours vécu sur cette ferme. Cela fait 15 ans que je fais pousser des sapins. Mais qu’est-ce qui va arriver dans l’avenir? Est-ce que la ferme va rester dans la famille? La culture de sapin de Noël va-t-elle se poursuivre? » nous confie Édouard Bélanger.
Le Québec, le plus gros producteur d’arbres de Noël au Canada
En juin 2022, le MAPAQ recensait 274 entreprises cultivant des arbres de Noël. De ce nombre, 50 % étaient situées en Estrie, 11 d’entre elles opéraient dans les Laurentides et 6 en Outaouais.
Ces entreprises, qui utilisaient des terres représentant 8880 hectares, dont 48 hectares dans les Laurentides et en Outaouais, ont exporté 1 442 284 arbres de Noël, soit près de 60 % des stocks exportés par les autres provinces.
97 % de la production québécoise est annuellement destinée à notre voisin du sud. Le reste prend la route du Panama et de la Barbade, entre autres.
Comment cultive-t-on les arbres de Noël?
Au Québec, les arbres les plus cultivés sont le sapin baumier et le sapin Fraser. Deux types de terrains sont utilisés, les sites cultivés et les sites naturels. La deuxième option permet aux arbres de profiter d’un meilleur sol. Cette méthode de culture présente toutefois quelques défis, entre autres l’escarpement du terrain et la densité qui exigent beaucoup de travail manuel et exposent les travailleurs aux accidents.
Une fois les jeunes plants mis en terre, on attend deux ans avant de les tailler, afin de leur donner la forme conique recherchée. Finalement, au bout de 5 à 6 ans, alors que les arbres mesurent entre 5 et 6 pieds, on effectue la récolte, lorsque la température du jour avoisine le point de congélation. Ensuite, on secoue les arbres afin de faire tomber les aiguilles mortes et les insectes pour enfin, les emballer et les stocker.
Cette année donc, que choisirez-vous comme sapin? Naturel ou artificiel? Dans tous les cas, le journal vous souhaite un joyeux temps des Fêtes.
Par Simon Martel
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