Équipe de Vrac Éco à Mont-Laurier

Vrac Éco propose plusieurs produits en vrac qui proviennent de producteurs des Hautes-Laurentides.

Un GoFundMe pour sauver une épicerie

Vrac Éco est une épicerie à Mont-Laurier, ouverte en 2017, où l'on propose des aliments en vrac provenant d'agriculteurs locaux.

L’idée de la propriétaire, Préscillia Pilon, était de créer un modèle d’affaires écoresponsable en offrant une expérience de consommation zéro déchet. Toutefois, en décembre dernier, madame Pilon annonçait à sa clientèle ainsi qu’à ses fournisseurs que les chances étaient grandes pour que le magasin ferme ses portes en janvier 2024. En effet, le remboursement des « prêts COVID » et des prêts contractés en raison d’un agrandissement de la boutique sonneraient le glas de son entreprise.

Des clients et des fournisseurs mobilisés

Valérie Fluet, cliente de Vrac Éco, a donc eu l’idée de récolter des fonds par l’entremise de la plateforme GoFundMe, une proposition qui, au départ, ne plaisait pas à la propriétaire. « Cette épicerie a joué un rôle crucial dans ma transition vers une consommation plus respectueuse de l’environnement. En effet, c’est grâce à Vrac Éco que j’ai réussi à réduire considérablement mes déchets. Cette initiative nous offre la possibilité d’agir concrètement pour l’environnement », a indiqué l’initiatrice de la levée de fonds.

Plusieurs producteurs agroalimentaires de la région partagent aussi ces inquiétudes face à l’éventuelle fermeture de Vrac Éco. Sa disparition serait pour eux un recul non négligeable, autant d’un point de vue économique qu’environnemental. « Vrac Éco est un maillon essentiel de notre chaîne de production, tout comme les fermes laitières le sont pour la Laiterie et pour les transformateurs. En offrant nos produits en vrac, Préscillia Pilon a été et continue d’être une pionnière qui voit la santé de notre planète arrimée sur un modèle d’affaires basé sur une consommation écoresponsable », s’est exprimé, dans un communiqué de presse, Luc Bélanger, directeur général de la Laiterie des Trois Vallées.

Valérie Campeau, propriétaire des Jardins Bio du Solstice à Mont-Laurier, a aussi énoncé sa crainte quant à la fermeture de l’entreprise montlaurienne : « Voir une entreprise que je chéris depuis ses débuts battre de l’aile m’inquiète, malgré les innovations déployées pour satisfaire la clientèle. Vrac Éco, c’est un service essentiel, une épicerie complète offrant une multitude d’aliments et de produits de base, et nous avons le privilège de pouvoir en profiter dans la région. »

Un sursis jusqu’au printemps

Préscillia Pilon ne sait toutefois pas si la mobilisation des clients et des fournisseurs pourra remettre sur les rails Vrac Éco. Au moment de mettre sous presse, elle indiquait en entrevue que l’institution financière qui s’occupait de son prêt COVID lui accordait un sursis jusqu’au 28 mars. Alors que l’objectif de la levée de fonds a été revu à la baisse, Vrac Éco a mis sur pied des abonnements Privilège, une proposition émanant de la clientèle, qui a ouvert des perspectives de survie pour l’entreprise. Le concept est simple : le client souscrit à un abonnement de plusieurs centaines de dollars qu’il peut dépenser en magasin, lui donnant ainsi droit à des remises sur les produits.

Si vous souhaitez participer à la pérennité de Vrac Éco ou obtenir plus d’informations, vous êtes invités à offrir vos dons via GoFundMe ou à visiter le site web.

 

Simon Martel

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