(Par Reine Côté) Dans le milieu de la production de cannabis, tout le monde connaît Canopy Growth, dont la renommée de producteur et de distributeur s’étend dans tout le Canada. Sa renommée a désormais franchi la frontière américaine grâce à sa récente acquisition de la totalité des actions de l’entreprise Acreage, dont le siège social est situé à New York. Une transaction de 3,4 milliards de dollars US.
«C’est un grand pas en avant dans la direction que prendront les États-Unis et nous sommes tous emballés par cette transaction, affirme M. Bertrand. Reste à voir quels en seront les impacts. Nous aimerions bien exporter notre produit médical vers ce marché.»
Recrutement prochain
Déjà, la production du cannabis thérapeutique se porte bien à Mirabel. Si bien qu’une soixantaine de nouveaux employés viendront prochainement s’ajouter aux 160 travailleurs actuels. Initialement, on prévoyait récolter 60 tonnes de cannabis annuellement.
Pour le chef de l’entreprise, Stéphane Bertrand, c’est un peu la rançon du succès et qu’il n’attendait pas si rapidement. La culture du cannabis dans les serres de Vert Mirabel, qui est répartie sur 525 000 pieds carrés atteindra 700 000 pieds carrés dans un avenir que l’on estime proche, si la tendance se maintient.
«Les plants de cannabis nous en donnent pour notre argent. Nous avons déjà atteint les objectifs de Canopy Growth. On va même au-delà de leurs attentes», indiquait récemment en entrevue Stéphane Bertrand, le PDG de l’endroit nommé Les Serres Bertrand, il n’y a encore pas si longtemps.
Or, une production qui grossit nécessite des bras et des cerveaux. Il faut des employés pour effectuer la traçabilité, la maintenance dans les serres. Des gestionnaires supplémentaires aussi. «On ne suffit pas actuellement. On doit augmenter les chiffres de travail. C’est prenant comme production. Très prenant», souligne M. Bertrand.
En processus de certification
Actuellement, 80 % de la production est licenciée biologique, aux dires de M. Bertrand. Si la production n’est pas encore entièrement biologique, c’est que le processus est complexe. La patience est donc de mise pour le chef de l’entreprise qui voit grand. «Notre but, c’est d’être la plus grosse ferme biologique au Canada d’ici les deux prochaines années, mais le processus est long», insiste-t-il.
L’homologation du cannabis produit dans les serres représente le principal défi de Vert Mirabel pour l’année 2019.
On espère que la totalité de la production sera homologuée d’ici 2020. «On est à quelques petits pas de l’obtenir. J’ai presque toute la phytoprotection. C’est déjà biologique, mais on ne peut pas se nommer bio, car c’est un tout.»
Il faut savoir que la mise en marché ne relève pas de Vert Mirabel, mais de Canopy Growth, ce qui fait bien l’affaire de M. Bertrand. «Je n’avais aucun intérêt pour la vente, précise ce dernier. Nous, on veut juste mettre notre expertise.»
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