Reprise économique du pays: on compte sur le secteur de l’agriculture

Les agriculteurs sont appelés à jouer un rôle clé dans la reprise économique du Canada.

C’est du moins ce révèlent les données du Tableau de suivi de la santé des PME publiés par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

C’est pourquoi, à l’approche de la réunion virtuelle des ministres de l’Agriculture des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux (FPT), qui se tiendra les 20 et 27 novembre, la FCEI leur demandait de concentrer leurs efforts sur la mise en œuvre de politiques favorables à la croissance du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

«Près de huit mois après les premières fermetures, de trop nombreuses PME luttent toujours pour leur survie, déplorait Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI. Le secteur agricole, lui, s’en est un peu mieux sorti que d’autres parce qu’il fournit des produits essentiels, mais beaucoup de chemin reste à faire avant de revenir à la normale.»

Selon les données du Tableau de suivi de la santé des PME de la FCEI mises à jour régulièrement, 66 % des PME canadiennes sont complètement ouvertes, 42 % ont tout leur personnel, mais moins du tiers (28 %) enregistrent des ventes normales pour cette période de l’année.

Pour le secteur de l’agriculture, la situation est un peu plus différente car 78 % des entreprises sont complètement ouvertes, 53 % ont tout leur personnel, et 56 % enregistrent des ventes normales.

«Même si ces chiffres dépeignent un tableau plus optimiste pour le secteur agricole, il ne faut pas oublier que certaines fermes et petites entreprises agricoles ont été durement éprouvées par la pandémie», d’ajouter M. Guénette, conscient que bon nombre de propriétaires d’entreprises agricoles demeurent inquiets des répercussions économiques de la COVID-19 et de l’incertitude que génère la deuxième vague.

Les priorités

Dans une récente lettre adressée aux ministres de l’Agriculture, la FCEI a souligné les priorités des PME agricoles qui sont, selon elle, de corriger les problèmes des programmes de gestion des risques de l’entreprise (GRE) afin qu’ils soient mieux adaptés, plus efficaces et plus transparents.

Il importe aussi de créer un environnement fiscal plus concurrentiel, de faciliter le transfert des entreprises agricoles aux membres de la famille des propriétaires, d’alléger le fardeau administratif imposé aux agriculteurs, de résorber la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans le secteur agricole, de mettre en place un code de conduite pour les détaillants en alimentation (il faut rééquilibrer le rapport de force qui défavorise les petites épiceries au profit des grands détaillants) et de réduire les obstacles au commerce et améliorer l’accès aux marchés pour l’ensemble des produits agricoles canadiens.

«Nous encourageons tous les ministres de l’Agriculture à travailler de concert sur ces dossiers importants. On ne peut plus repousser les améliorations des différents programmes aux prochaines réunions prévues en juillet 2021. Pour que le secteur agricole puisse jouer un rôle majeur dans la reprise économique du Canada, il faut adopter des mesures qui assurent la compétitivité de nos agriculteurs dès maintenant», conclut M. Guénette.

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