2019, année transitoire pour la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides

«2019 a été une année de transition, une année de transformation majeure. On a revu nos processus, on s’est questionnés sur nos façons de faire dans tous les secteurs. On a accueilli de nouvelles ressources.»

C’est ce qu’a affirmé Nathalie Messias, la directrice générale de l’UPA Outaouais-Laurentides, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle.

Conséquence d’une pandémie bouleversante, l’AGA de la Fédération UPA Outaouais-Laurentides s’est déroulée en octobre entièrement en format vidéo et mise en ligne pour chacun de ses membres.

Mettant en scène professionnels et décideurs venus dresser un bilan 2019-2020 au diapason du contexte pandémique, il a été évidement été question de l’avant COVID puis de la vie agricole sous sa menace, mais aussi d’actions, de réalisations et de leadership de la Fédération dans des dossiers clés.

Année pleine d’action

Parmi les dossiers chauds de 2019, retenons la grève du Canadian National (le CN), qui a bloqué le transport du propane et s’est révélée un véritable casse-tête pour bon nombre de producteurs de grains, le propane étant essentiel au séchage des grains.

Du côté des bons coups, l’UPA Outaouais-Laurentides s’est retrouvée dans les honneurs à deux reprises. Le syndicat agricole s’est en effet distingué dans la catégorie Valorisation du prix Laurent-Barré pour avoir mis sur pied L’Escouade des fermiers, une initiative proposant des camps de jour afin de former de jeunes fermiers de ville et qui a été adoptée par plusieurs municipalités.

Le président de l’UPA Ste-Scholastique Marcel Denis, qui détient au compteur 20 années de militantisme pour les expropriés de Mirabel, a vu son dévouement récompensé en recevant la Médaille du lieutenant-gouverneur.

La directrice de la Fédération UPA Outaouais-Laurentides, Nathalie Messias, n’a manqué de souligner l’entente survenue en mars dernier avec la Financière agricole entourant les récoltes de foin. «Il y avait un problème avec l’assurance, rappelle-t-elle. Mais grâce à l’implication des producteurs qui ont du foin à donner, ils ont permis des revendications.»

Campagne de sensibilisation

La vie de producteur agricole n’étant pas toujours un chemin parsemé de roses, bon nombre d’entre eux vivent de la détresse psychologique, certains décident même de mettre fin à leurs jours. Dans le milieu agricole, il est bien connu que le taux de suicide est deux fois plus élevé que dans le reste de la population.

La section régionale de l’UPA a donc souhaité les outiller afin d’éviter de nouveaux drames. Grâce au Fonds d’appui au rayonnement des régions du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, l’UPA a réalisé une campagne de sensibilisation avec une série de capsules vidéo avec témoignages diffusés en ligne afin d’informer le grand public des réalités vécues par ceux qui produisent les aliments qui se retrouvent dans leur assiette.

L’UPA a également a mis en circulation un bottin de ressources disponibles pour venir en aide à tout agriculteur aux prises avec un problème de détresse, de dépendance à l’alcool ou aux drogues, de violence conjugale, d’agression sexuelle, de jeu et bien d’autres situations difficiles.

 

Par Reine Côté

rcote@groupejcl.ca

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