Agro-100 agit pour protéger les approvisionnements essentiels

Face aux contrecoups qui pourraient être engendrés par la pandémie de COVID-19 dans le monde de la production d’intrants agricoles au Québec, Agro-100 adopte un plan de contingence et d’urgence.

Ce plan vise à protéger les approvisionnements essentiels aux producteurs agricoles en engrais granulaires et liquides foliaires, et ce, en prévision de la saison qui progresse bien avec des semis dans divers types de cultures. Il a été conclu avec des entreprises concurrentes et a été doublé d’ententes de réciprocité consacrant le principe de la sécurité d’approvisionnement de plusieurs milliers de producteurs et entrepreneurs agricoles de tous les horizons; culture maraîchère, horticole, petits fruits, grandes cultures et autres.

«Ce serait dramatique pour le monde de l’agriculture si jamais la COVID-19 devait forcer des arrêts de production d’intrants agricoles dans nos usines, comme dans celles de nos concurrents», a dit le président et chef de la direction d’Agro-100, Stéphane Beaucage, tout en rappelant que les producteurs agricoles ont déjà été durement frappés par les débordements de la récente crise du rail et par les problèmes majeurs de disponibilité de main-d’oeuvre en ces temps de pandémie, et que plusieurs risqueraient de ne jamais s’en remettre si cette sécurité d’approvisionnement ne leur était pas garantie.

Impact économique

Cette sécurité d’approvisionnement est d’autant plus incontournable, d’enchaîner M. Beaucage, que les recettes combinées des producteurs agricoles québécois, tous secteurs confondus, ont atteint, globalement, près de 8,9 milliards de dollars en 2018; une part très importante de l’économie et du PIB du Québec. Mis ensemble, les marchés des secteurs maraîcher et horticole, sans compter la production québécoise de légumes de champ, génèrent à eux seuls des recettes monétaires évaluées à près de 2 milliards de dollars.

Et que dire aussi des impacts sur la main-d’oeuvre interne et externe (saisonniers) qui frôle le cap des 33 000 emplois. «C’est toute une industrie que nous devons protéger», s’est écrié le président d’Agro-100.

Éthique professionnelle

Pour Stéphane Beaucage, ce plan d’urgence et de contingence intervenu témoigne largement de l’éthique professionnelle de l’industrie et de son engagement à faire en sorte de participer activement à l’atteinte des objectifs du Québec en matière d’autonomie et de souveraineté alimentaire.

«Il est essentiel, en temps de pandémie encore davantage, de protéger la santé des plantes à la grandeur du territoire québécois», a-t-il fait valoir, en signalant que tout comme les intervenants en santé, l’industrie posait un diagnostic stratégique sur la santé des sols et des plantes.

En risquant une analogie à peine humoristique, ce dernier a conclu en disant qu’en termes de soins, la plante était pour l’industrie l’athlète, que le producteur était le «coach», l’agronome le médecin et que les détaillants étaient à toutes fins utiles les diététistes du monde agricole québécois.

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