Blé de printemps ou blé d’automne?

Dans le numéro de L’Éveil agricole de décembre dernier, nous présentions les avantages d’une rotation dans les grandes cultures, qui recourt à une céréale comme le blé. Voici un bref rappel des avantages à insérer une céréale dans une...

Dans le numéro de L’Éveil agricole de décembre dernier, nous présentions les avantages d’une rotation dans les grandes cultures, qui recourt à une céréale comme le blé. Voici un bref rappel des avantages à insérer une céréale dans une rotation culturale de maïs ou de soya:

  1. Aide à prévenir les maladies et les infestations d’insectes.
  2. Contribue à la lutte contre la résistance des mauvaises herbes, aux herbicides, en diversifiant ceux-ci.
  3. Rend les champs plus propices à des travaux d’amélioration, car les céréales se récoltent tôt en saison et généralement dans une période plus sèche.
  4. Permet des gains de rendement très intéressants pour le maïs et le soya.

Il est possible également d’améliorer les rendements des cultures en choisissant selon les circonstances de semer du blé d’automne ou du blé de printemps.

Comme son nom l’indique, le blé de printemps est semé tôt au printemps lorsque les champs sont dans des conditions propices au semis. Ainsi, il ne subit pas les dégâts liés au gel hivernal qui peuvent amputer ou anéantir la récolte. À l’opposé, le gel est le principal ennemi du blé d’automne: s’il est trop intense pendant les saisons froides, les pertes peuvent être considérables, à un point tel qu’il peut être nécessaire de détruire la récolte. Cela est très coûteux, car il faut refaire un semis au printemps. Malgré tout, le blé d’automne comporte de nombreux avantages. Il n’y a donc pas lieu de négliger ce blé que l’on sème généralement en septembre.

D’abord, le blé d’automne se prête bien à un semis à la volée dans la culture du soya au stade du début de la défoliation des plants. Il est aussi possible de le semer après la récolte de soya à l’aide d’un semoir à céréales; il pourrait être judicieux d’utiliser un cultivar de soya plus hâtif pour ne pas trop retarder le semis du blé.

Ensuite, le semis au cours de la période automnale vient aussi répartir les travaux d’ensemencement, ce qui a pour avantage de diminuer la charge de travail au printemps. Ce blé qui pousse à l’automne procure une bonne couverture du sol et diminue les risques d’érosion.

En outre, la couverture précoce du sol au printemps vient accroître la compétitivité du blé par rapport aux mauvaises herbes, de sorte que, parfois, il n’est pas nécessaire d’exercer un contrôle des mauvaises herbes. Au surplus, les risques de fusariose sont généralement moins grands que dans les cultures de céréales de printemps. Enfin, plus important encore, le rendement du blé d’automne est habituellement plus élevé que celui du blé de printemps, en particulier quand le gel hivernal est faible ou modéré.

Finalement, vous pensez peut-être qu’il est plus avantageux de semer du blé d’automne. Cependant, le risque de gel est toujours présent et il ne faut surtout pas l’oublier. Aussi, une bonne méthode consisterait peut-être à commencer sur une plus petite échelle ou même à cultiver du blé d’automne et du blé de printemps, de manière à répartir le risque comme le montre la photo ci-contre.

Il est clair qu’inclure une céréale à paille dans une rotation de maïs ou de soya est, de nos jours, pratiquement un incontournable, pour les raisons que nous venons d’évoquer, mais aussi pour d’autres raisons, comme l’amélioration de la structure du sol.

Commentaires