Photo Reine Côté - Le Domaine Lafrance, une destination toujours populaire.

COVID ou pas, les agrotouristes affluent

Malgré la pandémie et l’arrivée de la deuxième vague par la Santé publique du Québec, les amateurs de pommes et autres gourmandises du terroir se déplacent par milliers dans la région des Basses-Laurentides.

Rien ne semble vouloir faire bouger cette tradition populaire en cette saison automnale, l’intensité de la circulation routière le weekend en faisant foi.

À la Cidrerie Lacroix, à St-Joseph-du-Lac, le directeur du marketing, Étienne Dancosse, assure que la saison des pommes s’annonce prometteuse. En date du 20 septembre, pas moins de 10 000 personnes avaient franchi le tourniquet d’entrée du site ayant pignon sur rue Principale. Il faut dire que le verger est ouvert sur semaine aux visiteurs qui souhaitent y venir faire l’autocueillette de pommes.

«C’est au-delà de nos espérances. On espère atteindre nos chiffres habituels, soit 60 000 visiteurs d’ici la fin octobre. Les Québécois sont au rendez-vous. On remarque même la présence de jeunes parmi nos clients», soulignait avec satisfaction le directeur du marketing, le 20 septembre.

Photo Reine Côté – À Saint-Joseph-du-Lac, la rue Principale est bondée d’automobiles à chaque weekend de septembre.

Mesures resserrées chez Intermiel

Chez Intermiel, dans le secteur de Mirabel, la co-fondatrice de l’entreprise Viviane Macle assure que le nombre de visiteurs n’a pas diminué en cette période pandémique. «Septembre, c’est le plus gros mois de l’année. Les gens viennent chercher leur réserve de miel en allant aux pommes», clame-t-elle.

Évidemment, les mesures protectrices sont strictes. Le weekend, les files d’attente sont longues. Mais les gens sont patients car l’autocueillette et l’arrêt aux commerces de terroir s’inscrivent sur leur pèlerinage annuel, fait remarquer Mme Macle. «Mais les gens sont patients et respectent le port du masque», dit-elle.

«On va limiter encore plus le nombre de personnes à faire entrer dans la boutique. Déjà que les écoliers n’y sont plus accueillis depuis le mois de mars, on fait tout de même des visites guidées mais restreintes. On place les gens par bulle familiale, donc ça ne dépasse jamais 20 personnes par groupe. Et s’il arrive plusieurs familles ensemble, on les sépare», explique Mme Macle.

«Mais on vit dans un stress continuel vis-à-vis de nos employés ; on fait tout pour les protéger et les garder en santé. On ne fait plus de miel en vrac pour protéger nos employés et on respecte les normes, car on veut continuer de vivre encore», souligne la copropriétaire d’Intermiel.

Pas de balade en tracteur

L’autocueillette de pommes bat aussi son plein aux Fromages du verger, un verger de St-Joseph-du-Lac certifié biologique depuis 2017. Là aussi, les file d’attente ne sont pas rares. «Chez nous, ç’a n’a pas dérougi depuis mars. On faisait les commandes par téléphone. Et la température est de notre côté. On a autant de visiteurs que d’habitude», dit Brigitte Maillette, la propriétaire de l’endroit.

En prévision des saisons fortes, celle-ci a donc pris les choses en main en ajoutant une ched à foin pour y accueillir les acheteurs de ses produits du terroir et en ajoutant des employés pour faire respecter les normes sanitaires imposées.

«On ne fait pas la balade en tracteur cette année car il faut désinfecter. Maintenant, on accompagne les gens dans le verger, qui doivent suivent les flèches et se désinfecter à chaque visite, à toutes les échelles de cueillettes, aux toilettes, avec le pad d’interac et dans chaque station de cueillette», affirme Mme Maillette.

Domaine Lafrance

La saison automnale bat son plein également du côté du Domaine Lafrance, où l’on accueille jusqu’à 100 000 visiteurs annuellement, habituellement. Émilie Patry, qui s’occupe des communications, assure que l’équipe s’est soigneusement préparé à la saison de l’autocueillette avec les nouvelles règles.

«On a fait un nouveau bâtiment à la sortie de la cueillette de pommes et des kiosques extérieurs sur mesure avec plexiglass afin de protéger nos employés et bien servir le client. Les tables pique-nique ont été enlevées. On n’accueillait pas de gros groupes pour les visites guidées et l’autocueillette en même temps. Déjà, il faut réserver. On refuse les autobus sur le site, donc pas de autobus de groupes scolaires. Si services de garde, que de petits groupes. Donc pas question d’avoir de groupes scolaires

Popularité du Vignoble Vents d’Ange

Du côté du vignoble Vents d’Ange, il y a eu affluence de visiteurs dans les champs dès le début septembre alors que l’affluence a plutôt lieu en milieu du mois, habituellement. «On est content que les gens soient au rendez-vous. On était sur les freins depuis le printemps sur ce qu’on allait faire. On se demandait si les gens allaient être au rendez-vous», affirme Alexandra Lauzon, qui s’occupe des communications et du marketing du vignoble, où il est aussi possible de faire la cueillette de courges.

En raison de la pandémie, l’endroit a cependant diminué ses activités, préférant fermer son bistro et l’aire de jeux par mesures de sécurité.

 

Par Reine Côté

rcote@groupejcl.ca

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