(Photo Reine Côté) Linda Gaudreau, une femme heureuse d’élever ses animaux avec humanisme.

Du coq à l’âne, pour l’amour des animaux

Du Coq à l’âne n’est ni l’arche de Noé, ni le Dr Dolittle.

C’est une ferme unique en son genre où chacune des bêtes pensionnaires est traitée avec tendresse et humanité en vue d’accueillir agréablement les visiteurs et d’éventuellement être transférée sur une fermette.

En reprenant la ferme bovine ancestrale du chemin de la Rouge en 1990, Christian Provost et sa femme Linda Gaudreau ont vite réalisé qu’ils aimaient trop les animaux pour les destiner à la boucherie. En accueillant durant trois mois des jeunes de Jeunesse Canada Monde puis 65 écoliers français, le couple Provost-Gaudreau s’est découvert une véritable passion pour l’élevage, qui allait devenir leur vocation. «Ça nous a donné le goût de faire différent. On a aimé l’expérience de partager nos connaissances», se souvient Linda Gaudreau.

Photo Reine Côté – À la ferme Du coq à l’âne, les animaux aiment recevoir les visiteurs et leur montrent bien.

Des bêtes choyées

C’est ainsi qu’ils ont décidé de multiplier le type de bêtes sur leur terre, laquelle héberge désormais des ânes miniatures, des chèvres, des moutons, des pintades, des canards, des cochons, des cochons d’inde, des lapins, un poney, un cheval de même que deux lamas et deux vaches. Bêlements, braiments, hennissements, caquètements, chevrotements, des sons qui s’entremêlent et transforme chaque promenade en véritable concert. La maitresse des lieux se surprend de la surprise des visiteurs, elle qui en a l’habitude.

Aidés de leurs filles Corinne et Amélie, Christian et Linda prennent soin de leurs animaux avec amour et ceux-ci leur rendent bien. L’approche humaniste de la famille a développé chez leurs pensionnaires une sociabilité peu commune, de sorte qu’ils se précipitent près de leur clôture pour voir qui bien peu bien leur rendre visite.

Au fil des ans, le couple Prévost-Gaudreau a mis en place des activités estivales sur leur ferme : visites découvertes, fête des ânes, épluchettes de blé d’inde. Grands et petits peuvent donc approfondir leurs connaissances des bêtes en découvrant cette ferme atypique d’Huberdeau, à l’exception de l’été 2020 où le contexte pandémique a forcé l’annulation de la programmation prévue. Le couple s’en désole. L’an dernier, la ferme Du coq à l’âne avait reçu pas moins de 75% de visiteurs de plus.

Femmes aux commandes

Alors que Christian part travailler chaque matin, Linda et ses deux filles s’occupent des tâches quotidiennes de la ferme. Est-ce cette influence féminine qui adoucit le caractère des animaux de la ferme ? Peut-être est-ce aussi l’alimentation entièrement naturelle leur étant distribuée.

En fait, Linda et son mari ont suivi maintes formations accréditées par le MAPAQ pour parfaire leurs connaissances agricoles. Tandis que Christian s’est longtemps impliqué dans l’Union des producteurs agricoles, Linda s’est pour sa part retrouvée finaliste en 2000 au concours annuel de Productrice agricole.

Pour palier aux dommages collatéraux de la pandémie, Linda et son mari envisagent de se lancer dans la transformation de l’agneau, de pintades, de lapins. Ensuite d’en faire la distribution à petite échelle, juste pour les petits commerçants. Puis, il y a les produits artisanaux. Anne-Marie, l’aînée, fabrique déjà des savons entièrement naturels à partir de lait de chèvre, de brebis et de vache. Tous approuvés par Santé Canada.

La maitresse des lieux, pour sa part, consacre actuellement une partie de son temps à la rédaction d’un livre en vue de partager ses connaissances agricoles.

 

Par Reine Côté

rcote@groupejcl.ca

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