Au Vignoble Rivière du Chêne, les mesures sanitaires ont été vigoureusement respectées, même en pleine période touristique.

Gérer un vignoble en temps de COVID-19: un réel défi!

Se réinventer, une directive que le Vignoble Rivière du Chêne a dû appliquer rapidement afin d’éviter de lourdes pertes tributaires de la pandémie, qui mène le monde depuis mars dernier.

Ce vignoble dont la réputation gagne en force au fil des ans depuis sa création en 1998 s’étend désormais sur 37 hectares et ses produits se retrouvent aussi bien sur les tablettes de la SAQ que dans les épiceries fines et sur bon nombre de tables de restaurants du Québec.

Avec son service de restauration sur place et la vente de ses produits en boutique, l’entreprise vinicole située sur le chemin de la Rivière Nord, à Saint-Eustache, accueille des milliers de visiteurs en période estivale, qui y viennent tant pour la gastronomie, que pour acheter ses vins ou en découvrir leur fabrication.

Qu’est-ce qu’on fait ?

La pandémie et les mesures sanitaires imposées ont eu l’effet d’un choc au vignoble. La situation a forcé le propriétaire de l’endroit, Daniel Lalande, à changer de stratégie entourant ses activités.

D’entrée de jeu, celui-ci admet que l’année 2020 aura été un réel défi pour son entreprise. Le marché de la restauration a dû être mis sur pause, autant l’approvisionnement extérieur que le service directement à ses tables, et les activités comme les réceptions se déroulant sur place ont été annulées.

«On a eu de grosses pertes de revenus dans des secteurs d’activités comme en restauration et les activités de groupes. On a perdu 42 mariages et on a dû annuler les visites de cave à vin», affirme M. Lalande.

Pandémie oblige, l’équipe du Vignoble Rivière du Chêne a dû repenser son mode opératoire et annuler la visite de la cave à vins.

Puis le vignoble n’a pas pu recevoir autant de travailleurs étrangers que d’habitude, mais M. Lalande assure que ce n’était pas là le principal impact de la pandémie.

Que les Québécois ne puissent sortir de la Belle Province a en fait attiré beaucoup de visiteurs à son domaine et a même entraîné une hausse de clientèle d’au moins 50 %, selon ses estimations, augmentant du coup les ventes de la boutique sur place.

Nouvelle stratégie commerciale

Avec les membres de son équipe, M. Lalande a renouvelé sa stratégie commerciale. Afin de compenser les autres pertes commerciales, l’équipe du vignoble a créé un site web transactionnel, donc des ventes directement en ligne.

M. Lalande dit avoir apprécié l’initiative gouvernementale du Panier Bleu. Pour le vignoble, qui emploie une cinquantaine d’employés et vend pas moins de 300 000 bouteilles annuellement, la poursuite des activités de vente s’avérait primordiale.

L’équipe du vignoble est parvenue malgré tout à repenser ses activités d’accueil. Avec masques et distanciation, les visiteurs pouvaient tout de même profiter de dégustations extérieures avec produits locaux servis sur planches accompagnés de verres de vin.

Daniel Lalande est fière de son équipe. «On a réussi à se réinventer. On s’est réunis et on a mis en place des formules respectant la distanciation. On ne subira pas de perte car on a usé de créativité et on a réussi à faire venir la clientèle», dit-il.

«Le Panier Bleu a été aidant. La conscientisation des Québécois a été aidante. Le 12 $ (d’achats de produits du Québec) promu par le ministre André Lamontagne va amener des retombées et il faut que les clients en soient conscients, poursuit M. Lalande. Acheter d’ici, ce n’est pas juste acheter local, mais acheter des produits de qualité supérieure et ça favorise une économie plus durable. Il faut être fiers de nos produits.»

 

Reine Côté

rcote@groupejcl.ca

 

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