Ralentissement des abattoirs: une aide financière est accordée aux éleveurs affectés

La ministre fédérale de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, et le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, annonçaient, le 15 avril, la création de l’Initiative Canada-Québec d’aide aux éleveurs.

Cette initiative représente une aide financière de 21,8 millions de dollars destinée à atténuer les conséquences de la COVID-19 en 2020-2021.

Au printemps 2020, le rythme d’abattage des animaux d’élevage a considérablement ralenti. Cela a forcé les éleveurs à garder plus longtemps leurs animaux et leur a occasionné des coûts supplémentaires importants, en plus d’entraîner des risques pour la santé et le bien-être des bêtes. Le ralentissement de l’abattage s’explique par l’application des mesures sanitaires et par l’absence de certains travailleurs touchés par le coronavirus. La diminution et l’arrêt des activités d’hôtellerie et de restauration, entraînant une baisse substantielle de la demande de viande de grands gibiers, sont aussi en cause.

L’aide vise donc à compenser une partie des frais assumés par les éleveurs pour maintenir les animaux en attente d’abattage dans les élevages jusqu’au retour à la normale. La Financière agricole du Québec assurera la gestion des demandes pour l’Initiative jusqu’au versement des aides.

La mise en place de l’Initiative Canada-Québec d’aide aux éleveurs s’inscrit dans les objectifs de la Politique bioalimentaire 2018-2025 – Alimenter notre monde. Elle vise en effet à soutenir la gestion des risques et les chaînes de valeur en contribuant à maintenir et à adapter les outils financiers de gestion des risques agricoles pour faire face aux aléas climatiques et à la conjoncture des marchés.

Sur le terrain

« Nous saluons l’ouverture des gouvernements fédéral et provincial à injecter des fonds dans la filière bovine. Nous prendrons bientôt connaissance des modalités du programme et nous souhaitons que tous les producteurs de bouvillons ayant subi des impacts négatifs soient compensés », a mentionné Jean-Thomas Maltais, président, Les Producteurs de bovins du Québec.

« Dans les 13 derniers mois, de poursuivre Alexandre Cusson, directeur général, Les Éleveurs de porcs du Québec, nos éleveurs ont été confrontés à des défis financiers et logistiques costauds. La pandémie de la COVID-19 a particulièrement secoué le secteur porcin touché par des éclosions, déjà frappé par la pénurie de main-d’œuvre. La dernière année nous a aussi rappelé l’importance de chaque maillon de la filière porcine. Si l’un d’eux est affecté, c’est l’ensemble de la production qui écope. Il y a donc une urgence pour rassurer nos milliers de producteurs qui représentent des PME à l’échelle humaine, créatrices de richesse pour toutes les régions du Québec. »

Inscrit dans le cadre d’une intervention du programme Agri-relance, cette initiative fait partie de la série de programmes de gestion des risques de l’entreprise du Partenariat canadien pour l’agriculture.

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