Des visiteurs de tout horizon visitent la ferme Du coq à l’âne.

Des visiteurs de tous les horizons visitent la ferme Du coq à l’âne.

Zoothérapie à Huberdeau

La zoothérapie, ou la thérapie assistée par animal, est un ensemble de procédés qui visent à soulager, par la proximité d’un animal, les troubles et les difficultés physiques, mentaux et sociaux des êtres humains.

Cette approche a été officialisée dans les années 1950 à la suite des observations du pédopsychiatre américain Boris Levinson.

Tout débuta lors d’une rencontre entre Levinson et l’un de ces jeunes patients atteint du trouble du spectre de l’autisme. Pendant l’entretien, Jingles, le chien de Levinson, était présent. Ce dernier alla naturellement vers l’enfant et les deux êtres firent connaissance. L’enfant, qui ne faisait habituellement aucun contact avec le monde extérieur, parla au chien. La présence du chien aida donc l’enfant à sortir de sa bulle et à faire progresser ses aptitudes sociales.

Cet événement marqua ainsi le début de ce qu’on allait nommer la zoothérapie. Toutefois, l’utilisation des animaux était déjà attestée dans des situations d’aide et d’assistance qui ont précédé la rencontre entre Jingles et le patient de Levinson. L’exemple le plus remarquable est celui de la célèbre infirmière britannique Florence Nightingale, qui lors de la guerre de Crimée (1853-1856), conservait une tortue dans son service. Elle avait remarqué que la présence de l’animal diminuait le stress de ses malades.

Des animaux dont on prend soin et qui nous font du bien

À Huberdeau, Linda Gaudreau qui affirme avec modestie ne pas offrir de service de zoothérapie, propose toutefois des services qui collent à la mouvance de la thérapie assistée par animaux. Avec l’aide de son conjoint Christian Provost et de ses deux filles, Anne-Marie et Corinne, Linda accueille des visiteurs de tout horizon sur la ferme Du coq à l’âne. Les quatre citoyens des Laurentides proposent des visites qui permettent aux gens d’entrer en contact de manière privilégié avec les animaux (canards, moutons, mini ânes, mini chevaux, lama, etc.).

« On reçoit par exemple des groupes de personnes handicapés qui souhaitent avoir une approche différente. Nos animaux sont faciles d’accès, ils vont vers les gens, ils y sont habitués. Le contact avec les animaux leur fait beaucoup de bien. Quand on flatte un animal, le temps s’écoule différemment, plus lentement, c’est très bénéfique pour nous, ça nous repose » explique Linda Gaudreau.

Les visites ne sont pas le seul service qui est offert par la ferme du Coq à l’âne. Il est aussi possible pour qui le veut d’acheter un animal, mais attention, l’acheteur potentiel doit passer un contrôle et ses intentions doivent être évaluées par Linda Gaudreau. « J’ai déjà eu quelqu’un qui voulait nous acheter un paon, mais c’était pour mettre dans son appartement » raconte Linda Gaudreau. Ainsi, celle qui souhaite que ses animaux fassent du bien aux humains, s’assurent en premier lieu que les bêtes qui quittent la ferme vivent dans des conditions optimales qui répondent à leurs besoins.

Enfin, certains agneaux de la ferme sont destinés aux abattoirs, mais avec tout l’amour que porte Linda Gaudreau pour ses bêtes, il nous semble inconcevable qu’elle se départisse d’elles de cette façon. « On doit bien vivre. Elles auront eu une belle vie, de belles conditions. » indique-t-elle. Celle qui laisse les besognes entourant l’abattage au soin de son conjoint affirme qu’elle mange très peu de viande, mais que lorsqu’elle le fait, elle s’assure qu’il n’y a aucun gaspillage et qu’au moins, la bête qui offre sa chair a été bien traitée au cours de sa vie. « On fait comme les anciennes sociétés ont toujours fait. » conclut-elle.

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